samedi 12 juillet 2014

Dobardan Hrvatska!!

Nous avons mis la barre haute avec le précédent article en vous racontant nos mésaventures et nous avons l'impression que le public en demande toujours plus !
Et bien nous vous laissons lire celui-ci, et nous espérons continuer à vous captiver !

Nous en étions restés aux orages juste un peu avant la frontière Slovène pour clôturer ce chapitre Italien.
Nous ouvrons celui de la Slovénie qui sera bref puisque...
... nous y avons parcouru seulement une petite quarantaine de kilomètres.


Et pourtant, ce que nous avons vu de la Slovénie, nous a beaucoup plu et ce pays mériterait qu'on s'y attarde davantage une prochaine fois.


Après quelques recherches concernant les routes cyclables en Slovénie et en Croatie, notre choix s'est porté sur la « Parenzana », qui relie Trieste (en Italie) à Porec (en Croatie) en passant par la Slovénie. C'est une ancienne voie de chemin de fer utilisée avant la première guerre mondiale dans le but de transporter les matières premières et les paysans aux champs. Puis pendant la guerre, c'est par cette voie que les troupes étaient acheminées aux fronts. La voie a ensuite été laissée à l'abandon et les villages ont vu leurs populations décliner.
Seuls quelques villages ont subsisté grâce au tourisme, comme Groznjan et Motovun qu'on traversera le long de cet itinéraire !

Mais revenons à nos moutons.
Après avoir longés la côte Slovène, et montés quelques côtes pour nous mettre en jambe avant la Croatie, nous arrivons dans une baie avec les côtes Croates face à nous. 


Nous ne pensions pas arriver si vite à la frontière Slovène/Croate. Après avoir discutés de notre voyage avec les gardes Slovènes, le passage de la frontière Croate se fait plus sérieusement et dans les règles de l'art.
Et hop, nous voilà en terre Croate. Il est déjà assez tard quand nous attaquons la longue montée caillouteuse de la Parenzana.
18h30 et toujours pas de lieu de bivouac. De chaque côté de l'ancienne voie, c'est la forêt vierge pleine de caillasse. Nous arrêtons de tergiverser et nous filons vers le premier camping qui s'avère être un camping 4 étoiles et naturiste qui plus est ! Il faut se méfier des campings avec l’appellation FKK, nous le saurons pour la suite !!


Le lendemain matin, nous fêtons nos 2000kms et presque 2 mois de voyage !


Le contact avec la population est plus facile après l'apprentissage de quelques mots croates, même si la prononciation reste encore à travailler!

La Parenzana nous fait grimper gentillement jusqu'à atteindre Groznjan, petit village perché dans les terres d'Istrie. 


Souvenirs, car nous y sommes passés 6 ans plus tôt, lorsque nous étions en vacances avec les parents à Marie.



Groznjan étant le point le plus haut de l'itinéraire, il s'en suit une longue descente type MountainBike qui ne nous laisse pas de répit. Nous poursuivons sur le plus beau tronçon de l'itinéraire ponctué de viaducs et de tunnels NOIRS de chez NOIRS. 


Ça fout un peu les pétoches mais heureusement que nos lampes de vélos éclairent suffisamment bien ! Nous apercevrons quand même un serpent délogeant les rats en haut d'un tunnel... ce n'est pas très rassurant !


Ce soir, c'est bivouac, mais plusieurs personnes nous ont prévenu qu'il est difficile de planter la tente en Croatie, surtout en cette saison touristique où l'on trouve une chambre chez l'habitant à chaque coin de rue.
Arrivés aux abords de Motovun, village planté sur une colline, nous nous cacherons en haut d'un champ pour planter notre tente. 


Cacher est bien le mot car les gens sont partout ici. Un tracteur dans le champ de vignes à côté, une petite route en contrebas avec quelques voitures qui passent...à chaque fois nous nous faisons discret, car nous ne voulons pas être contraint de lever le camp... nous ne serons tranquille qu'à la nuit tombée...

Le lendemain, nous avons décidé de monter jusqu'à Motovun pour avoir le WIFI gratuit, mais avant ça il y a une côte à 12 %! Visite touristique du village et après 3h de WIFI pour mettre le blog à jour, nous redescendrons de notre promontoire pour vraiment attaquer le dénivelé Croate.



La Parenzana se poursuit jusqu'à Porec, mais nous la quittons là pour couper l'Istrie en diagonale. Nous espérons ainsi éviter les coins trop touristiques de la côte, certes très jolie, mais que nous connaissons déjà.
Afin d'éviter le trafic sur les grosses nationales, nous avions choisi d'emprunter de petites routes...
Je ne sais pas qui a tracé ces routes, mais ce n'est sûrement pas un cycliste ! C'est la première fois qu'on poussera nos vélos sur une pente qu'on évaluera à minimum 15 % sous un cagnard de folie...


Mais le paysage au sommet vaut vraiment le coup. A droite, nous pouvons contempler les Monts Ucka , que nous surnommerons le Jura Croate, et à gauche la vallée avec Motovun perché sur sa colline. Nous sommes exténués par cette longue côte, et ce soir nous ne voulons pas renouveler l'expérience d'hier soir, à devoir nous cacher pour bivouaquer.

A Trviz, puisque nous sommes en campagne, nous tentons de demander l'hospitalité aux curés du village que nous croisons, mais il n'est pas tellement d'accord qu'on plante la tente à côté de l'église... Tant mieux, puisque finalement une famille Croate accepte qu'on plante la tente dans le champ en face de leur maison.
L'orage menace et Maria, la maîtresse de la maison, nous informe que s'il pleut nous pourrons venir nous abriter chez elle !! Inconsciemment, nous espérons qu'il va pleuvoir !! Il fait lourd et nous avons soif. Et bien Maria nous offrira la bière dont nous rêvions, que nous partagerons avec tous les voisins dans la bonne humeur. 


Puis, nous nous retrouvons avec deux parts de pizza à la main. Et finalement alors que notre tente est montée dehors et qu'il ne pleut pas, nous dormirons dans la chambre de son fils qui nous laisse gentillement son lit ! Alors que nous avions juste demandé un carré de pelouse, nous avons eu droit au gîte, couvert, douche et même internet ! Mais nous avons surtout eu la chance de rencontrer Maria, sa famille et ses voisins ! Hvala lijepo Maria !
C'est bien hors des sites touristiques que nous pouvons apprécier l'accueil Croate.

Reposés après une bonne nuit de sommeil, nous repartons en direction des côtes Istriennes. Après une éreintante montée, nous arrivons enfin sur les crêtes où un arrêt pique-nique dans un village typique sans touristes est le bienvenu.


Une longue descente permettra de pulvériser le record de vitesse qui est maintenant de 57km/h !!

Puisqu'il n'est pas tard, nous décidons de continuer notre route afin de planter la tente sur l'île de Cres sur un soi-disant site de bivouac indiqué par Kaja, rencontrée à Trieste !!
Nous nous élevons jusqu'à apercevoir enfin la Mer Méditerranée et notre île : Cres.



Nous embarquons sur le bateau à Brestova après avoir déguster une grande bière en nous disant que nous n'aurons qu'à planter la tente en débarquant.
Et bien ça ne s'est pas tout à fait passé comme nous l'espérions. Arrivés au port de Porozine, le lieu de bivouac est introuvable. C'était soi-disant à droite du débarcadère, sur une plage. Au lieu de ça, nous voilà en train de gravir une côte sur l'unique route de l'île Nous n'avons guère le choix, il faut monter, mais avec une bière dans les pattes ce n'est pas facile ! 


Il nous faut à tout prix un endroit et vite, mais le terrain ne se prête pas du tout au bivouac, tout est pentu, caillouteux, épineux...et pas une habitation à l'horizon. Un petit chemin nous sauve la mise, et nous nous retrouvons dans un champ de moutons pour la nuit et avec de l'ombre !


Faire un détour pour aller voir un joli petit port de pêche, Valun, 300 mètres en contrebas, en voiture c'est facile. Mais en vélo, il faut vraiment être maso, et bien c'est ce que l'on a fait ! On en a eu pour nos grades avec des côtes pouvant aller jusqu'à 13 %... 


Nous ne sommes pas les seuls car nous retrouvons 2 autres cyclos, un allemand et une américaine, dans le camping ! Petite baignade avant d'aller déguster une autre bière (non, nous ne sommes pas alcooliques!!) devant le match qui oppose l'Allemagne et la France entourés d'Allemands ! Et la suite vous la connaissez... nous sommes rentrés au camping la queue entre les jambes !!


Les prix des campings en Croatie sont excessivement cher, du coup nous repartons le lendemain effrayés par le dénivelé qui nous attend.


Osor, est notre point de chute le soir. Petit village faisant la jonction avec l'autre île, Losinj, grâce au pont tournant.


A notre arrivée à Mali Losinj, tout au sud de l'île, nos craintes se confirmeront en apprenant qu'aucune liaison n'existe pour rejoindre Pag depuis ici.

Nous changeons nos plans et prenons donc le bateau pour nous arrêter 1 jour sur Silba, toujours sur les conseils de Kaja (mais cette fois nous avons bien trouvé l'île paradisiaque qui vaut le détour!). Débarqués à 19h, nous avions pensé que les plages seraient faites de sable fin, seulement voilà, ce sont des galets... Difficile de planter la tente sur ce type de terrain.
Qu'à cela ne tienne, nous dormirons à la belle étoile, sur une petite cale au bord de l'eau ! 


Nuit étoilée, humidité extrême (nous avions mis nos couverture de survie pour ne pas être trempés!), le bonheur !
Réveillés à 4h30 par le soleil, il nous laissera tranquille jusqu'à 8h30, heure à laquelle nous prendrons notre premier bain. MAGIQUE ! 



Journée farniente à l'ombre d'un arbre où après avoir démonté mon pédalier et Marie cousu son T-shirt, nous nous reposons enfin !


L'eau est turquoise et claire, ce qui nous invite à y retourner au moins 3 fois !


Nous prendrons le ferry à 19h pour arriver à Zadar à 23h... Très tard sachant que nous n'avons aucun pied à terre là-bas mais nous nous sommes dit qu'on dormirait encore à la fraîche dans le centre ville. Seulement la pluie et les orages sont encore de la partie... à la sortie du bateau, nous craquerons finalement à la proposition de Renata qui nous propose une chambre chez l'habitant. Et bien nous avons bien fait car les orages ont été hyper violents dans la nuit.

Zadar, une ville pleine d'histoire mais qui est très touristique en cette période. A noter, l'Orgue de Mer sur les quais, une curieuse invention qui émet des sons au gré des vagues !


Nous reprenons le bateau afin de fuir cette marée humaine et nous réfugier sur l'île d'Ugljan. Nous trouvons assez vite un endroit sauvage pour planter la tente sous un olivier près d'une route sans issue, mais là c'est le drame. On survit à deux passages de voitures mais nous devons cesser toute activité avant qu'elles ne repassent dans l'autre sens. C'est à dire pas de feu, ne pas parler, se cacher en somme, de peur d'être entendu et de devoir décamper... Quand nous pensons être tranquille, la pluie nous interdit à son tour de cuisiner dehors et la troisième fois, c'est le pompon ! Ce sont des ornithologues (ou quelque chose comme ça) qui se sont mis à émettre des sons bizarres afin d'attirer des oiseaux vers eux !! Et ça a duré bien une heure où nous étions plantés dehors à jouer au Roi du silence pour être le plus discret possible. Nous avons dû manger notre plat de pâtes dans le noir, sympathique !
Ralala, ce n'est vraiment pas simple de bivouaquer par ici !

Le lendemain matin, la pluie s'est encore interposée juste quand on allait petit-déjeuner ! Devoir ranger les affaires en vitesse alors que tu viens de les sortir de la tente c'est agaçant au réveil !
La météo est plus clémente avec nous dans la journée. Un pont permet d'enjamber la mer et rallier l'île de Pasman. Pour traverser cette île, nous empruntons une route carrossable avec pleins de caillasses sur la ligne de crête avec un panorama à couper le souffle. Nous apercevons au loin l'archipel des Kornati, ces îlots montagneux désertiques, ainsi que trois autres parcs naturels. 


Nous avons bien calculé notre coup car c'est au sommet qu'Eric Lange d'Allo laPlanète nous contacte pour prendre des nouvelles !! ( cf ce lien: http://www.lemouv.fr/diffusion-toute-petite-la-planete-0).
Nous voyons quasiment personne de la journée mais ce n'est pas pour nous déplaire ! Le chemin exige beaucoup de concentration pour éviter de tomber. Nous arrivons à Tkon au sud de l'île où, le bivouac est tout simplement impossible, nous irons donc dans un mjni-camping.



Après une nuit entrecoupée d'orages et de pluie, nous reprenons le bateau en direction de Biograd na Moru, puis nous roulons jusqu'à Pakostane où nous bivouaquerons dans un observatoire ornithologique près du lac Vransko ! 



Nous assistons d'ailleurs au « baguage » des petits oisillons qui se trouvent dans le nid au dessus de nous.


12 commentaires:

  1. Eh bien que de péripéties allez vous retenir tous les noms des villages que vous avez passez ceci dit magnifique ici tout va bien j ai eu un problème au niveau du genou resolu maintenant je reprend le travail 3 derniers mois avant la retraite l ce week end on fête les 1 an de lea pleins de gros gros bisous a vous deux

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    1. Et bien ça c'est du commentaire avec un phrase sans points!! Difficile de la lire sans respirer!!lol je rigole
      C'est cool que tu puisses reprendre le travail avant le grand voyage de la retraite!! ca va faire du bien. Un projet en bateau, je vous conseille la Croatie avec de petites criques paradisiaques que nous avons vu d'en haut sur nos vélos!!
      Notre carnet de bord tenu à jour quotidiennement nous permettra de retenir les noms des villages!!
      Gros bisous à vous deux et à la famille!!

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  2. Coucou les cyclistes!! ça fait plaisir d'entendre la voix de Marie avec Eric Lange, ça semble sympa votre petit tour sur les îles Croates. Vous êtes en plein dans votre voyage, on dirait bien que vous avez pris le rythme, non? Gros Bisous et Pleins de Pensées pour Vous++

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    1. Rahh ça fait plaisir que vous ayez pu entendre Marie sur Alla la Planète!!! Et oui nous commençons à rentrer dans le voyage tranquillement. Les habitudes et les gestes du quotidien sont en train de se mettre en place mais ce n'est pas de la routine!! car tous les soirs, le bivouac est différent!!
      Gros bisous à vous deux, grosses pensée à vous les kanaks!!

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  3. Wouaahh ça rappelle des souvenirs ! Les photos sont magnifiques !! Je reconnais les petites rues de grojean et l'église de pakostane !! Ma pauvre sœurette ton dos est trempé de sueur sur la photo de la côte ! C'est pô de tout repos ! En tous cas le levé du soleil au bord de l'eau devait être superbe !
    Je vais de ce pas écouter votre interdire avec mon pote Éric l'ange ! Des bisous tout plein bon courage pour bivouaquer et bon courage pour ces méga côtés croates !!!

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    1. Oui nous aussi ça nous rappelle pleins de souvenirs, maintenant nous avons dépassé Split et tout est nouveau car on était pas descendu plus bas il y a 6 ans. Ce qui est génial, c'est que à part quelques endroits où nous étions déjà passé, nous voyons la Croatie sous un oeil totalement différent car on passe par des lieux différents et tous plus beaux les uns que les autres! Mais effectivement, la plupart du temps pour avoir des supers paysages, il fait monter... et transpirer! Mais ça en vaut vraiment la peine!
      La nuit à la belle étoile c'était vraiment génial, c'est toujours magique de dormir en plein air!
      Ces derniers temps, on a eu plus de chances avec nos bivouacs et surtout on a été accueillis et on a eu des vrais lits, le pied!
      Gros bisous chéwi!!
      David et Marie.

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    1. Et j'ai réussi à le caser et on m'a compris 1 fois! Bon sinon on demande plutôt "pivo", ça il comprenne bien et c'est meilleur! lol

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  5. Nous avons écouté l'émission avec Bernard et Michèle, nos amis de Donges. Ils ont été impressionnés par Marie.
    Les paysages sont magnifiques. Bisous à vous 2.

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    1. Et bien Marie est impressionnée qu'elle soit autant impressionable!! lol merci pour vos commentaires!! Les paysages sont vraiment magnifiques, il est vrai, en Croatie!!! C'est un pays à voir et à découvrir de toute urgence avant que tout soit bétonné!!!Ciao

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  6. Et encore, ils ne vous racontent pas tout, ces deux là !
    On se retrouve de temps à autre, on partage nos expériences puisqu'on suit un parcours similaire mais pas identique, et on en apprend de belles...

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    1. Chut!!!!!Faut pas dire ça !!! Les parents écoutent!! Lol nan je ne vois pas ce que l'on cache!! lol allez au lieu de dire des âneries, pédalez un peu!! je rigole! A la prochaine sur un sentier digne des Breizhbiketrips!!

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