dimanche 26 octobre 2014

La Géorgie à quatre!!!

La Géorgie, en compagnie de Frank et Barbara :

Nous devons chercher un endroit pour poser la tente au plus vite aussitôt la frontière Géorgienne franchie. Il fait presque nuit et nous venons de prendre une heure de plus....Heureusement on est dimanche, ainsi tous les camions sont stationnés sur le côté ce qui nous laisse une route quasi déserte.



Frank et Barbara nous dégotent un super lieu de bivouac près de la mer, mais oubliez la plage de sable fin et les cocotiers, ici c'est plutôt gros galets et … gros galets !!
Nous montons assez vite les tentes tant bien que mal grâce à de... gros galets pour tenir les haubans avant de nous retrouver tous autour des deux réchauds dans lesquels nous cuisinons une bonne ratatouille !


Réveil humide et le dos en compote à cause des …. (je vous laisse deviner!!).
Il fait beau, la route ne circule pas trop et un convoi de 4 cyclistes se dirige vers Batumi !


Batumi :

Un gros gag cette ville qui pue le fric à plein nez ! C'est en quelque sorte un gros manège, une fête foraine en plus grand.


Nous y arrivons par une piste cyclable en longeant la Mer Noire et découvrons avec étonnement des bâtiments tous plus farfelus les uns que les autres. Ici, un tour avec un manège au 30ème étage, là-bas, une maison retournée....


Mais en sortant de la ville, nous découvrons l'envers du décor. Une circulation anarchique, une route parsemée de trous, des vaches en plein milieu de la route, des voitures qui chez nous ne passeraient pas une roue au contrôle technique !

Nous sortons de cette ville avec, je l'avoue, une certaine appréhension sur la suite du voyage en Géorgie. Mais dès que nous bifurquons sur une route secondaire, nous longeons la rivière en contrebas et c'est beaucoup plus calme.


La gastronomie georgienne ?

Ah la Géorgie, ce n'est pas le pays qu'on retiendra pour sa gastronomie ! Pour acheter à manger, il faut déjà trouver une sorte de petite épicerie. Ensuite c'est un vrai casse-tête, car ici pas d'étals de beaux fruits et légumes, oubliez tout ça et recomposez votre épicerie avec un énorme étal présentant un vaste choix de... bonbons ! Oui, oui des bonbons !! A croire qu'ils ne mangent que ça ici !
En fait, nous apprendrons par la suite que les gens disposent chacun d'un petit jardin chez soi leur permettant de subvenir à leurs besoins. Mais et nous les cyclotouristes ? Et bien en cherchant bien, nous dénichions souvent des œufs, des patates, des oignons...avec lesquels nous agrémentons le riz ou des pâtes !
En revanche, ils disposent souvent de 2 voir 3 frigos (ils ne sont pas tout le temps branchés!!) remplis de bières ou de Vodka !!
Nous avons quand même testé quelques spécialités locales dans les bistros, mais c'est souvent plein d'huile, de gras, d'ail et d'oignons, très très dur à digérer !Bon il faut dire aussi que ce n'est pas cher alors on ne va pas se plaindre !

Bref de retour sur la route, nous nous faisons inviter pour prendre le café Géorgien (le même qu'en Turquie) par une petite fille parlant très bien Anglais, faisant la fierté de la famille ! 


Le père, lui, veut nous offrir la chacha, alcool fort local fait à base de raisin. Nous déclinons son offre car nous n'avons pas trouvé encore de lieu de bivouac mais un verre ou deux de vin fait maison, ça ne fait pas de mal !

Ce soir, nous trouvons un lieu de bivouac près du lit de la rivière. Il pleut quelques gouttes si bien que David ouvre quelques fois la tente dans la nuit pour voir si la rivière n'a pas triplé de volume !


Petit déjeuner au frais avant que le soleil ne pointe le bout de son nez au dessus des montagnes.


La question de la vaisselle et de notre hygiène ?

Sur l'ensemble de notre itinéraire Géorgien, nous avons longé une rivière la plupart du temps, si bien que nous pouvions faire la vaisselle chacun notre tour le matin dans l'eau gelée !
Pas de douches non plus, mais une toilette au gant dans la rivière après une bonne journée de vélo,ça revigore !!


Nous grimpons tranquillement vers le village de Keda en continuant de longer la rivière où nous pouvons apercevoir ici et là quelques anciens ponts en pierre qui l'enjambent.


Arrivés à Keda, Barbara se renseigne sur l'ouverture des frontières avec la Turquie mais comme nous disons très souvent et ce qui deviendra notre slogan : « We'll see !!! ».
Avant de sortir du village, nous tombons sur un groupe de 6 Ukrainiens ayant parcouru le même itinéraire que nous mais en sens inverse ! Ce sont des « strongers ciclysts ». Échange de cartes, photos souvenirs, et conseils sur la route à venir !


Nous profitons d'une vallée très verte que contourne la rivière pour nous poser le midi ! C'est le temps que prendra la roue de Frank pour se dégonfler...


En y regardant de plus près, un de ses rayons est aussi cassé mais il veut tout de même rouler jusqu'à notre prochain lieu de bivouac. Ce dernier est assez difficile à trouver mais nous dénichons un coin sympathique pour poser nos 3 tentes !


Arrivés à Khulo, nous sommes invités dans un resto pour prendre le café, nous nous laissons finalement tenter par l'Ostri, une sorte de soupe avec de la viande !


Il faut prendre des forces car après ce village, nous pouvons dire au revoir à l'asphalte, place au chemin tout terrain ! En comparaison, l'Albanie, c'est tip top !


Des camions chargés de foins, qu'on appellera des camions poilus, nous dépassent tant bien que mal en nous klaxonnant, les bus locaux qui tracent leurs routes sans se soucier des passagers si bien qu'on a vu un enfant vomissant sans qu'il ne s'arrête !


Et il y a quatre cyclos qui essaient tant bien que mal de grimper cette route pleine de boue et de caillasse mais le paysage vaut vraiment le coup. Les couleurs de l'automne sont magnifiques, la vallée que nous empruntons est parsemées de forêts tirant sur le jaune orangée !!


Après 1100m de dénivelés positifs, nous trouvons un lieu de bivouac dans un champ avec l'accord des proprios. Nous fêtons cette journée en trinquant au Champagne local coupé au soda, car il faut dire qu'il n'est pas terrible ! Un peu pompette, nous partons nous coucher en pensant au col qui nous attend demain, 4 bouteilles de champagne gisant dans l'herbe !


Le lendemain, nous nous réveillons tôt, les vélos sont chargés et prêts à décoller. De retour sur notre chemin défoncé, nous nous battons chacun à tracer notre route à travers la caillasse.


Nous ne sommes qu'à 1500m quand nous débouchons sur une vallée où un vent glacial s'engouffre, tout en haut, nous pouvons apercevoir le sommet. Barbara, moi puis Marie et enfin Frank qui préfère pousser son vélo, chacun son combat !


Finalement nous arrivons victorieux au col Goderdzi Pass à 2025m, il fait 8°C à midi !


Nous avions tous fantasmé sur un resto de montagne mais nous devons nous contenter d'une soupe en sachet avec des pâtes !


Nous descendons aussi « vite » qu'en montant car nous devons éviter les multiples trous et traverser plusieurs cours d'eau....



Une forêt aux couleurs rougeoyantes où l'on pourrait s'attendre à voir débouler un loup ou un ours, une vallée où coule une rivière, voici un peu le paysage que nous traversons avant d'arriver à Adigeni où nous posons les tentes.


Barbara et David s'occupent du feu comme de grands enfants ce qui nous permet de rester longtemps dehors à discuter !


Nous ferons une pause « geek » le lendemain à Akhaltsikhe pour donner de nos nouvelles à nos proches car dur, dur de trouver une connexion internet dans ce pays ! Barbara, quant à elle, découvre que la frontière, qu'elle envisageait de prendre pour revenir en Turquie, est fermée... Elle doit revenir un peu sur ses pas pour passer par un autre poste frontière mais nous restons encore ensemble pour ce soir.


Frank, le spécialiste, nous trouve un spot de rêve tout en haut d'une colline pour bivouaquer mais quelle galère pour y arriver !




Le jeu en vaut la chandelle car nous pouvons jouir du coucher de soleil, magnifique de même que le lendemain, le lever de soleil est splendide !


Le voyage à quatre ?

C'est la première fois que nous testons le voyage à 4 et aussi longtemps,puisque nous avons partager presque 1 semaine ensemble. C'est une autre façon de voyager, où chacun doit apprendre à vivre avec l'autre, avec ses inconvénients et ses atoûts !
Certes, nous ne serons pas aller très vite pendant cette semaine passée ensemble, mais nous avons appris à nous connaître au fil des jours, et nous formions une bonne équipe, si bien que les adieux avec Barbara ont été très émouvants.


Nous nous retrouvons donc à trois, avec Frank, à longer une superbe rivière encaissée aux couleurs automnales avec un petit goût de nostalgie.



Dernier petit resto ensemble bien gras avant de nous quitter. Frank part en direction de l'Arménie tandis que nous avons décidé de prendre une route longeant les lacs à plus de 2000m d'altitude. Mais nous nous sommes donnés rendez-vous à Tbilissi, la capitale pour un dernier verre avant qu'il ne rentre au pays ! Mais ceci est une autre histoire...


2 commentaires:

  1. Bonjour,
    c'est la première ou seconde fois que je vous écris..mais je vous lis à chaque fois que je reçois des nouvelles..merci pour vos photos..elles me permettent de m'évader..de notre Bretagne où en ce moment il fait 20 degrés; eh oui...
    bisous

    Isabelle

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  2. Isabelle, mais Isabelle qui? On connait pleins d'Isabelle dans notre entourage respectif!!
    Ici il fait plutôt 30°C même plus avant que les orages n'éclatent au dessus de notre tête!! Nous craignons un peu la chaleur lorsque nous allons reprendre le vélo!
    Merci encore du commentaire!
    David et Marie en direct de Bangkok!

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