mardi 2 juin 2015

On the road again in Mongolia!

Difficile de reprendre le fil de nos aventures après un road trip de 2 semaines en moto à travers les steppes mongoles... Par où commencer ?



Déjà connaissez vous bien la Mongolie ?
Peuples nomades, steppes à perte de vue, chevaux en liberté, troupeaux de moutons et de vaches, rivières coulant à flots, Gers( ou yourtes en Russe) disséminées dans cette nature aride.


Entre 1200 et 1300, ce pays a vu ses frontières s'agrandir de la Pologne jusqu'en Corée et de la Russie jusqu'en Chine. Un nom, Gengis Khan, la fierté des Mongols, s'est emparé du plus gros empire que le monde n'ai jamais vu grâce à la bravoure des hordes guerrières montées sur les chevaux Mongols !
S'en suit un déclin et une situation économique en chute libre après la chute du bloc soviétique. Cependant la Mongolie se trouve sur un sol riche en ressources minérales qui pourraient redresser la situation économique du pays. Mais c'est sans compter sur l'avidité de ses puissants voisins Chinois, Russes ou autres grandes puissances mondiales attendant le moment opportun pour s'approprier ces ressources.
Bouddhisme, christianisme, chamanisme se sont côtoyées au fil de l'histoire mais il perdure un lien très fort envers les éléments de la nature, la terre, le ciel qui dictent la vie des mongols.

Mais arrêtons de vous faire attendre, vous n'avez qu'une seule envie, découvrir les trésors que recèlent les steppes mongoles. Et comment deux petits bretons ont pu s'en sortir dans ce vaste espace trois fois plus grand que la France où vivent seulement 3 millions d'âmes.... ?


Mais inutile de lire cet article si vous n'êtes pas confortablement installés dans un rocking-chair avec une tasse de thé et du temps devant soi, car la longueur de ce récit n'a d'égale que la beauté de ce qu'on avons découvert en Mongolie !

Nous vous avions laissé à Ulan Bator, capitale en pleine mutation regroupant plus du tiers de la population Mongole. Nous y sommes restés 3 jours afin de planifier notre road trip en moto ainsi que pour prolonger notre visa Mongol d'un mois, en prévision des vacances en famille !


En moto ?
Comme nous vous l'avions expliqué dans le dernier article, les terrains cahotiques et accidentés des pistes n'encouragent pas la reprise du vélo avec les problèmes de genoux de Marie. Eh bien, nous avons vite trouvé une autre alternative pour découvrir la Mongolie en toute autonomie !


Cheke Tours(http://cheketours.com/), nous aura permis de louer une moto pour deux moyennant 13€/jour. L'immersion dans la culture Mongole passe même par la marque de la moto (Mustang 150cc), car celle-ci est utilisée par les nomades dans tout le pays ! Nous avons réutilisé nos sacoches de vélo afin de charger notre fidèle destrier prêt à affronter tous les types de terrains.


La sortie d'Ulan Bator n'est déjà pas une chose aisée quand tu n'as jamais conduit de moto de ta vie mais après quelques kilomètres le trafic diminue, les buildings et toutes les infrastructures disparaissent pour laisser la place à la steppe désertique. A nous la Mongolie !


Le ciel bleu azur se voile progressivement, un vent de côté s'installe et me force à ralentir l'allure si on ne veut pas finir dans le décor dès le premier jour... Nous avions entendu que les conditions climatiques pouvaient changer rapidement mais pas à ce point là. 


En effet au loin, une tempête de sable se prépare soulevant un immense nuage jaune/noir n'augurant rien de bon pour nous mais nous continuons notre progression pensant que le passage dans la vallée voisine permettra de contrer son avancée. 


Raté, en moins de 10 minutes, la voilà sur nous, cinglant nos visages et nos main de ses milliers de grains de sable, le vent rugissant, nous obligeant à nous abriter derrière une maison. A quelques mètres de nous, une carcasse de cheval nous rappelle qu'ici règne la dure et implacable loi de la nature. 


Profitant d'une accalmie, nous poursuivons sur les derniers kilomètres d'asphalte avant de bifurquer, sur les conseils du pompiste. Notre GPS indique une route principale entre Bayanhangai et Bulgan et pourtant nous nous retrouvons sur une piste !
Mais il se fait tard, nous avisons une Ger au loin pour notre premier bivouac. On nous avait vanté l'hospitalité Mongole et bien nous allons être servi ! 


Nous sommes invités par un nomade et sa sœur à entrer dans leurs Ger et à goûter notre premier « Sutei Tsaï », thé au lait salé, plutôt bon ! La sœur part regrouper le troupeau avec une petite camionnette pendant que nous baragouinons quelques mots en Mongols tirés de notre lexique. 


A peine les moutons rentrés et parqués dans un enclos qu'une nouvelle tempête de sable s'abat sur nous. Le nomade nous fait comprendre qu'il vaut mieux dormir dans la Ger ce soir car notre tente risque de s'envoler dehors !! 


Contrairement aux yourtes que nous verrons par la suite, celle-ci est très rudimentaire : au centre un poêle alimenté par des bouses de vaches séchées, un lit sur la droite, deux fauteuils pour les invités sur la gauche, au sol des cartons posés à même la terre où nous poserons nos matelas pour dormir, et c'est à peu près tout ! Le nomade commence à nous concocter une soupe en pilant de la viande de mouton séchée avec un marteau (c'est tellement dur, qu'on pensait que c'était des os au début!). La soupe sera garnie de pommes de terre et de pâtes. Nous sommes seulement à 100 kilomètres d'Ulan Bator mais déjà tellement loin, au cœur de la Mongolie !


La tempête aura sévi toute la nuit, avec des températures fraîches. Mais au petit matin, un magnifique lever de soleil nous remet d'aplomb, ainsi qu'un bol de soupe de mouton et nous repartons après avoir chaudement remerciés nos hôtes.


S'orienter sur les pistes Mongoles n'est pas une mince affaire car celles-ci partent dans tous les sens, parfois se rejoignent mais parfois divergent pour aller dans des directions complètement différentes.... heureusement notre application OSM nous permet de corriger régulièrement notre trajectoire. Sauf cette fois-ci où nous avons dû louper la bonne piste et celle que nous avons emprunté nous a fait contourner tout un massif montagneux... 


Les paysages sont grandioses, la sensation de liberté immense, c'est ce que nous sommes venus chercher ici ! La piste s'éloigne de plus en plus, nous coupons donc tout droit à travers pour rattraper la piste principale à plusieurs kilomètres de là. Nous nous ensablons une première fois. Puis, c'est un nouveau trou rempli de sable qui nous entraîne par terre... Première chute sans gravité, heureusement nous ne roulions vraiment pas vite et le sable a amorti la chute mais nous nous rendons compte que nous avons cassé le pare-buffle...Oups ! Nous redressons la moto (impossible tout seul) et allons nous poser quelques mètres plus loin pour pique-niquer et reprendre nos esprits !


Le ciel est un peu voilé, le froid est cinglant, nous portons toutes nos affaires chaudes sur nous, et le vent de face n'arrange rien. Vallée après vallée, la piste longe quelques cours d'eau asséchés avant de franchir un col où nous retrouvons un soupçon de végétation. 


Un camion nous aide à retrouver la piste en direction de Bulgan. Nous posons notre tente juste à côté d'une Ger appartenant à une famille de nomades. Nous avons le droit au fameux thé d’accueil avec quelques biscuits et à nous réchauffer à côté du poêle après cette longue journée dehors. L'intérieur est plus aménagé que la yourte d'hier mais la position des meubles reste identique, la place des invités étant toujours sur la gauche. La plupart des Ger ont une télé reliée à une parabole et alimentée par un panneau solaire.


Nous nous ferons à manger dehors en compagnie des chiens, protégés du vent derrière la tente et la yourte. Nous aurons même le droit à du yaourt fait maison offert par la maîtresse de maison, un délice !


Le lendemain, nous traversons des pâturages où broutent librement des troupeaux entiers de chevaux sauvages. C'est la saison des naissances, du coup le bétail a doublé en quantité. Les poulains trottant croupe à croupe avec leurs mères, s'écartant à notre passage, les agneaux encore peu rassurés sur leurs petites pattes. 


Nous contemplons cette nature à l'état pur où la vie n'a pas changé depuis des milliers d'années, chose rare dans notre monde actuel. Difficile de se dire qu'il y a une semaine, nous étions à Pékin, ville ultra moderne où s'agglutinent 18 millions de Chinois...


Après presque 2 jours sur la piste, nous atteignons Bulgan et retrouvons l'asphalte par la même occasion. On ne peut parler de ville mais plutôt de gros village, où bizarrement tout est compartimenté, les rues numérotées, ça contraste avec les grands espaces qui sont autour. On nous a déconseillé de rester trop longtemps dans les villes, car c'est là que les gens consomment pas mal d'alcool et c'est vrai que l'ambiance y est assez bizarre.


Nous ne ferons donc que les traverser afin de nous ravitailler et y manger le midi différentes spécialités, buuz (raviolis à la viande de mouton) et khouchours (sorte de beignets frits fourrés de viande de moutons, eh oui encore du mouton!!). Il est vrai qu'en Mongolie, les plats que nous mangeons sont souvent les mêmes, à base de féculents (pâtes, riz, et parfois pommes de terre) et viande de mouton ou de vache. Difficile de trouver fruits et légumes dans ce pays au climat si rude. Alors, on se contente de ce qu'on a et on mange toujours avec appétit. Ce n'est pas très varié mais ce n'est pas mauvais !


Notre itinéraire nous amène vers le Nord et nous posons notre tente aux abords de la rivière Selenge dans un décor de rêve. 


Ici, pas de yourtes mais des petites cabanes en rondins de bois. Nous profitons de la rivière afin de faire un brin de toilette et une petite lessive avant de nous faire à manger entourés du troupeau de moutons !


Nous sommes en Mai, et la nuit les températures sont encore bien fraîches (entre 0°C et 5°C). Tous les soirs nous nous couchons donc emmitouflés des pieds à la tête et ainsi nous dormons bien !


Le décor change brusquement en franchissant deux cols laissant la place à une steppe désertique quasi lunaire où seul l'asphalte contraste avec le paysage. Aux abords d'un col, nous longeons un lac salé.


A la sortie de Mörön, une nouvelle tempête de sable nous oblige à trouver un endroit pour bivouaquer au milieu d'un campement de 4 Gers où on nous offre le traditionnel thé au lait. Le vent se levant, le grand-père nous invite à poser notre tente derrière la grange. 


Marie assiste à la traite des vaches en compagnie de la mère de deux petits bambins ! Ils nous offrent un pot de lait fraîchement tiré que nous boirons avec plaisir en contemplant le camp de yourte sublimé par la lumière du soir.


Nous approchons du lac Khovsgöl mais nous bifurquons sur une piste afin de longer le lac Erhel, plus petit. Le paysage est à couper le souffle et profitant d'une petite pause, deux Mongols, le fils et le père nous rejoignent en moto et nous invitent à partager un bol de thé dans leur minuscule abri. 


Le contact passe bien, nous échangeons quelques mots et avant de partir, ils proposent à Marie d'essayer leur cheval ! Superbe rencontre, de bons souvenirs qui resteront longtemps gravés dans nos mémoires...


Avant de retrouver l'asphalte, nous roulons un petit moment sur la partie asséchée du lac, ce n'est pas le Salar d'Uyuni mais l'ambiance y est !


Direction le Nord et l'un des plus grands lacs de Mongolie. Une petite pause à Hatgal où nous nous faisons accueillir par une joyeuse compagnie de professeurs en vacances, assez imbibés par la vodka ! Nous aurons aussi droit d'y goûter, nous n'avons pas tellement le choix en fait, même si on préférerait un bon thé chaud !


20 kilomètres de piste plus tard, nous nous retrouvons face au lac entièrement gelé. Quel spectacle...On en reste sans voix devant cette immensité. Nous trouvons un endroit pour poser la tente non loin de la banquise et profitons des derniers rayons de soleil pour improviser une douche solaire et une petite lessive.


1h du matin, le vent se lève ce qui n'augure rien de bon et en effet une tempête de neige s'abat sur nous pendant une bonne partie de la nuit. Nous devons taper régulièrement les parois de la tente afin que la neige ne s'accumule pas dessus.


A 6h, la neige a cessé de tomber, 30 centimètres de neige obstrue l'ouverture de la tente mais lorsque nous passons la tête dehors, un spectacle grandiose nous attend. Un décor surnaturel saupoudré de neige avec un superbe lever de soleil...




Nous avons juste le temps de déneiger la moto et les pourtours de la tente qu'un épais brouillard givrant nous recouvre, nous « obligeant » à pousser la grass'mat'. 


A notre réveil, le ciel est de nouveau bleu et la neige commence à fondre autour de nous, ouf, on ne va pas rester coincé là toute la journée ! 


On prend le petit déj' dans ce décor de rêve, entouré de yaks, en attendant que la neige fonde davantage afin qu'on puisse remonter sur la piste principale sans trop de difficultés malgré quelques dérapages !


Nous reprenons la même route que la veille jusqu'à Mörön où nous continuons plein Sud pour 3 jours de pistes.


Nous poserons notre tente dans une vallée près d'une yourte tenue par deux jeunes frères. Le contact froid au début se détend par la suite et nous sommes conviés à manger avec eux, un plat de pâtes qu'il façonne devant nous.


L'un d'entre eux parle quelques mots d'anglais, mais ça reste très limité. Nous aussi, jour après jour, nous apprenons quelques mots de mongols, ce qui facilite la communication, même si c'est très basique ! Le mongol est beaucoup plus accessible à apprendre que le Chinois ou les pays d'Asie du Sud-Est car il n'y a pas de tons, c'est plus phonétique, nous sommes donc beaucoup plus en contact avec les gens, et c'est très plaisant !


Dans la soirée, nous donnerons le biberon à deux agneaux dont la mère est morte... Vers 22h30, le plus jeune des frères part sur son cheval au grand galop pour ramener les troupeaux. Il faut séparer les jeunes yacks de leurs mères afin de les mettre dans un enclos pour la nuit.
Les parents sont de retour de la ville, nous partageons un bol de yaourt avant d'aller nous coucher dans notre tente.

Nous continuons notre avancée à travers les pistes mongoles, passons un nouveau col et atterrissons dans une vallée aride où nous mangerons notre soupe, au milieu de nulle part !


Avant d'arriver au village suivant, nous traversons une zone marécageuse où il faut bien choisir son chemin, nous suivons une moto devant, mais malgré tout, nous nous embourbons. Je mets les gazs, Marie pousse la moto et nous nous en sortons !
Nous nous arrêtons à Shine-Ider pour faire quelques provisions. C'est l'occasion, comme souvent lorsqu'on s'arrête, d'un check-up intégral de la moto effectué par les mongols sans qu'on ne demande rien ! C'est bien pratique car nous ne connaissons rien en mécanique moto et pouvons ainsi repartir tranquille ! Cette fois-ci les villageois nous indique que nous avons perdu un boulon tenant le pot d'échappement, heureusement qu'ils ont l’œil ces mongols ! Réparation faite, nous roulons quelques kilomètres hors de la ville avant de demander l'hospitalité à une famille.


Lorsque nous demandons l'hospitalité aux gens, nous arrivons toujours avec un petit cadeau pour les remercier (biscuits, friandises...), cela fait partie de la tradition et c'est la moindre des choses !


Le montage de la tente est supervisé par toute la famille. Une fois qu'ils sont bien sûr que tout est bien amarré et que nous dormirons bien, nous sommes invités à boire le thé et à manger des Khouchours !


La journée du lendemain commence par l’ascension du col Zoologiyn sur une piste cahotique avant de plonger vers Jargalant où nous partagerons un verre de thé avec les flics du village. 


A proximité de la ville, nous profitons de la rivière pour remplir nos gourdes et nous faire un shampooing (après une semaine, ça commence à gratter!).
Les difficultés s'accentuent par la suite. En effet, notre premier passage d'une rivière nécessite de passer sur un pont très étroit et sans barrières. 


Heureusement deux nomades à cheval s'arrêtent à notre hauteur et nous proposent de passer la moto à notre place, ce qu'on accepte sans hésiter !!


Mais ce n'est que le début des hostilités car un deuxième passage à gué, cette fois-ci sans pont, sera assez difficile à surmonter ! 


S'en suit une énorme plaque de neige barrant la piste sur 100m où Marie m'aidera à pousser la moto... Après cette folle journée et aucune Ger habitée à l'horizon, nous décidons de poser notre tente non loin d'un campement de nomade vide. Nous n'avons rencontré personne de l'après-midi et pensons être seuls dans cette vallée isolée mais une moto sortant de nulle part vient à notre rencontre pour voir ce qu'il se passe, ils sont partout ces mongols ! 


La tente montée, le ciel chargé de gros nuages noirs et le vent se levant, nous nous dépêchons de nous faire à manger avant de filer dans nos duvets.


Marie s'improvise motarde en herbe avant de filer vers le Lac Terkhin Tsaagan Nurr encore gelé. Nous pensions retrouver l'asphalte, mais non ! La route est en construction ce qui est encore pire que la piste ! 


C'est très joli mais nous ne nous attardons pas trop car nous y reviendrons avec la famille de Marie dans 3 semaines ! Le temps de manger à Tariat et nous redécollons sur du superbe asphalte le long d'un petit canyon.


Dans la soirée, nous nous dirigeons vers un campement de 3 Yourtes, non loin de la route où nous sommes vite conviés dans chacune des Ger afin de partager un petit verre de thé. L'accueil est très chaleureux. Ils nous font comprendre que l'on peut prendre des photos à condition de leur envoyer par la poste. 


Nous leur expliquons que nous pourrons revenir les voir pour leur apporter les photos puisqu'il est prévu que nous repassions par là avec la famille de Marie d'ici quelques semaines ! Ils sont très contents, le rendez-vous est pris ! Un des nomades nous offre la chance de monter son cheval avant de regrouper le bétail et d'aller nous coucher !


Notre route nous mène ensuite jusqu'à Tsetserleg avant de bifurquer sur une piste vers Battsengel permettant d'éviter un gros détour, et puis, nous, on aime bien la piste ! Après avoir traversés une longue plaine sans fin sur une piste « mi-cailloux », « mi-tôle ondulée », notre chemin se heurte à un ENORME passage à gué : 3 bras de rivière nous barrent le chemin, nous sommes dégoûtés et nous n'avons vraiment pas envie de faire demi-tour, en même temps on est vraiment pas chaud non plus pour traverser cette rivière qui semble infranchissable..


Par chance, un nomade avec son fils arrive en moto, il nous indique que le chemin est bien par là et il commence à enfiler ses cuissardes pour passer la rivière. Nous comprenons qu'il va nous aider à traverser la rivière et qu'il reviendra chercher notre moto pour la faire passer de l'autre côté. Quelle chance ! Nous déchargeons la moto et commençons à traverser pieds-nus. 


Après 3 allers-retours pour nous aider à transporter nos sacoches, nous comprenons qu'il ne va pas ramener notre moto mais que c'est à moi de le faire... Il ne me laisse pas le choix, j'embarque pour un dernier trajet derrière lui, avant de traverser moi même en moto les 3 bras de rivière... Je ne fais pas le malin mais en suivant ses traces, tout se passe au mieux ! 


Nous le remercions, sans lui, nous n'aurions jamais osé passer ici, nous lui proposons un peu d'argent pour son aide mais il n'en veut pas, nous donnerons donc un paquet de bonbons à l'enfant avant qu'ils s'en aillent.


Quant à nous, nous reprenons nos esprits par une bonne douche dans la rivière ! Quelques mètres plus loin, nous posons la tente au milieu d'une superbe vallée à côté d'une Ger où les nomades jouent à une sorte de Domino-Poker. 


Un superbe coucher de soleil clôture cette journée riche en émotions !

Le matin, avant de partir, nous assistons au coupage de crins des chevaux. Pour ce faire, ils les attrapent avec une sorte de lasso, exercice assez périlleux, impressionnant !


La piste se transforme en tôle ondulée / sable jusqu'au Lac Ogiy où nous apercevons des traces de pneus de vélos! Nous suspectons fortement qu'elles appartiennent à nos deux amis cyclos Français Intothewheels (http://www.intothewheel.com/) ! En effet après avoir récupérés l'asphalte, nous les retrouvons au beau milieu d'une steppe désertique, la surprise est totale et nous fêtons ces retrouvailles par un superbe bivouac près d'une rivière. 


Malheureusement la pêche y est impossible mais ça ne nous empêchera pas de passer une chouette soirée !


Il est l'heure de se dire au revoir, nos routes continuent dans la même direction mais nous ne roulons pas à la même vitesse, même si on ne dépasse pas les 60 km/h avec la moto. Nous poursuivons donc tout droit vers Ulan Bator, sous une chaleur écrasante. Il fait maintenant plus de 35°C, le soleil brûle, alors qu'il y a quelques jours il neigeait, ce pays est dingue!


Nous passons une dernière nuit à 1h de la capitale, un peu à l'écart de la route, près d'une Ger tenue par trois jeunes frères qui s'occupent d'un troupeau de chevaux.

Le lendemain matin, nous voilà de retour à la capitale, des paysages et des rencontres pleins la tête ! Encore une fois, nous n'étions pas en vélo, mais cette expérience de découvrir la Mongolie en moto a été magique ! Nous rendons avec tristesse notre fidèle monture, avant de retrouver notre guesthouse pour un « lessivage » intégral, mais on n'avait pas prévu qu'il y aurait une coupure d'eau chaude pour plusieurs jours... décidément pas facile de se laver en Mongolie !


La suite très bientôt pour une immersion totale dans la vie de nomades !

11 commentaires:

  1. Wouahou !! Je crois que c'est le plus bel article que vous avez pu écrire sur ce blog ! Même si les autres étaient déjà au top niveau !!!
    Va falloir qu'on rivalise dans le prochain article ... et ça ça va pas être de la tarte !!!
    J'ai vraiment hâte de voir tous ces paysages !
    A dans 3 jouuuuuuurs à peine !! ;-)
    Bisous !
    Anne-Laure

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  2. Anne-Laure a raison, c'est un très beau reportage qu'on vient de lire, avec en prime de belles photos, et nous aussi on a hâte de vous voir tous les 5 dans la steppe Mongole. Les paysages ont l'air magnifiques et nous font rêver. Je pense que Jean, Guylaine et Anne-Laure ne vont vraiment pas regretter de vous rejoindre. Bonnes retrouvailles à tous les 5 et bonnes ballades. On vous embrasse.
    Régine et Gilles

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  3. into the wild: effectivement, c'est un long roman. Tu rivalises avec Yann. Nous le lirons demain soir. Nous finissons les derniers préparatifs pour Nouméa. Si on vous survole, on vous fera un petit coucou.
    Louis et Armelle

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  4. Bonjour de Bordeaux,
    Je vous suis depuis qq mois avec plaisir et intérêt pour vos écrits et vos photos d'autant que cela me permet de re-voyager dans certains pays...
    Comme la Mongolie où j'étais l'an dernier...Voyage extraordinaire dans ce pays magnifique par ses paysages et l'hospitalité de ses habitants
    Bonne route et continuez à nous faire voyager
    A bientôt
    Marie Agnès

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    1. Bonjour!
      Quelle surprise de recevoir un commentaire d'une personne que nous ne connaissons pas!! Mais qui es tu Marie Agnès?En tout les cas merci, ça nous fait chaud au coeur! En effet la Mongolie a été pour nous un gros gros coup de coeur durant ce voyage et pourtant on en a vu!!
      L'hospitalité, les paysages, la rudesse du pays. Quel choc!
      Alors peut être à bientôt si tu vois ce message!
      Ciao!
      David et Marie

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    2. Bonjour et merci de votre réponse...
      Je suis maintenant à la retraite....je continue donc à voyager....
      Très attirée par l Asie...je suis déja allée dans certains pays où je vous ai suivi...Chine(bravo pour ce que vous y avez vécu)Birmanie, Viet Nam ,Mongolie, Cambodge.....Turquie....
      Je vais continuer de vous lire avec beaucoup d'intérèt pour votre suite et particulièrement votre séjour en Mongolie
      A bientôt et Merci
      Marie Agnès

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  5. Bonjour,
    Je vous suis depuis le début et c'est super de pouvoir partager votre aventure ! Mention spéciale pour votre reportage sur la Mongolie : magnifiques photos, commentaires très enrichissants et instructifs, découverte de la population locale... (surtout que la Mongolie, je ne connais pas du tout). Etant une collègue de Guylaine, je sais qu'elle est sur le point de vous rejoindre avec Jean et Anne-Laure : alors je vous souhaite plein de bonheur pour ces retrouvailles qui, je pense, seront hyper émouvantes ! Profitez bien de cette aventure tous les 5 et je guetterai le blog pour avoir de vos nouvelles, et notamment de Guylaine. Un grand merci pour tout. Chantal

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    1. Merci pour la mention spéciale et pourtant c'est notre article le plus long. Mais les gens ont du ressentir le coup de coeur que nous avons pu avoir pour ce pays! Nous retrouvons les parents de Marie demain pour le voyage de leurs vies!! En tout les cas Guylaine est prête!!!lol
      Le prochain article sera rédigé par eux normalement, de toute façon ils n'auront pas le choix!!
      Allez merci encore de ta fidélité, ça nous fait vraiment plaisir!
      Kenavo!
      David et Marie

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  6. Merci pour ces belles photos et ce bel article ! Les valises sont bouclées et on arrive demain!!!!!!!! Que du bonheur de. vous retrouvez Apres une annee de séparation! On a hate de vous serrez dans nos bras et de voir le beau périple que oui nous avez concocté ! Alors dans quelques heures rendez vous en terre inconnue ..... Gros bisous. papa et maman

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  7. Eh oh, ça va pas ça ! Si vous vous mettez à faire des articles aussi longs que les nôtres, nos lecteurs communs ne vont plus avoir le temps de rien faire d'autre que lire...
    Ceci dit, on est contents (très) de voir que la moto pour remplacer le vélo, c'est possible. C'est sûr que pour la tendinite c'est mieux, pour le popotin fragile aussi, et ça permet de faire bien plus de kilomètres tout en faisant également de chouettes rencontres.

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    1. Et bravo pour les sacoches Ortlieb sur la moto, c'est de l'inédit !

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