La Loire à vélo d'Orvault jusqu'à Digoin

Qu'il est difficile de reprendre le fil de nos aventures après la prose de Yann !!

Nous ne voulons pas vous faire un déballage de nos aventures au jour le jour, cela risquerait d'ennuyer pas mal de gens.

La Loire est pour nous, un fleuve indomptable, avec plusieurs bras, si bien que nous ne savons jamais de quel côté...

...nous nous trouvons lorsqu'il faut nous orienter. Mais les paysages traversés n'ont pas de prix tellement ils sont jolis enfin si la météo est avec nous !

La Loire à vélo comme son nom l'indique, c'est un chemin très bien balisé qui suit fidèlement ses contours. Mais ne vous avisez pas de croire que cette route est droite et monotone. L'itinéraire est au contraire très varié, entre villes et villages, coteaux, châteaux et bord de Loire bien sûr.

La Loire est un des plus grands fleuves de France qui jadis permettait le commerce et les transports fluviaux. A présent, ce sont les péniches de tourisme qui ont pris le relais sur le canal latéral à la Loire et ce sont surtout des hollandais qui tiennent les commandes de ce tourisme fluvial.

Au début de cet itinéraire, nous croisons beaucoup de vélos entre Nantes et Orléans, cette première partie étant la plus touristique puisqu'elle permet de visiter les Châteaux de la Loire.

Nous faisons des rencontres sympathiques avec les locaux ou avec des cyclotouristes comme nous. Nous roulons notamment une trentaine de kilomètres avec Claude, un retraité de 63 ans, qui se rend à Saint Jacques de Compostelle en vélo, pour le suivre : http://claudesurlecamino.blogspot.fr/

L'itinéraire passe par plusieurs villes qui valent le détour, comme Saumur que nous connaissions déjà, Tours où nous nous sommes perdus, Amboise, Blois où nous nous sommes réfugiés du vent, ou encore Nevers.

Le majestueux Château de Chambord nous fera faire un détour, et nous nous rappellerons de la taille de sa forêt domaniale. Pas moins de 5 kms pour en sortir avant de trouver le lieu de notre camping sauvage !

Qui dit Loire, dit aussi vins de Loire, nous ne nous sommes donc pas privés de déguster quelques crus de ces coteaux, notamment à Saumur et à Sancerre, où nous avons dû bien grimper pour mériter de le goûter !

Vous connaissez également le tourisme nucléaire ? Nous avons eu le loisir de contempler à plusieurs reprises ces énormes cheminées crachant des nuages blancs. Petite pensée à Fukushima, et surtout si on transposait cette catastrophe ici...

Durant la première semaine, de Saint Nazaire à Orléans, nous avons donc été accueillis presque tous les soirs chez des gens que nous connaissions ou avec qui nos proches nous avaient mis en contact. C'était génial de savoir qu'on allait trouver un confort en arrivant le soir après une journée de vélo. Toutes les personnes qui nous ont accueillis ont été plus adorables les unes que les autres et nous les remercions, cela nous a permis de démarrer en douceur.

Malheureusement, nous avions mal calculé les distances et nous nous sommes vite retrouvés à faire des étapes d'environ 100 kms à deux reprises pour rejoindre nos hôtes du soir, déjà programmés à l'avance, cela nous servira de leçon pour mieux préparer nos étapes !

Nos corps ne sont pas habitués à faire de si longues distances et surtout aussi chargés. Un début de tendinite au talon gauche pour David nous imposera une pause d'un jour à Olivet vers Orléans chez Pierre et Béatrice, des amis des parents. On ne les remerciera jamais assez.

Le traitement à base d'anti-inflammatoire, de glace, de bonne nourriture et d'étirements nous a permis de reprendre la route mais en faisant de plus petites distances maintenant que nous ne sommes plus attendus le soir, sauf par notre tente !

Nous avons donc débuté une série de nuit sous la tente, en camping sauvage la plupart du temps. L'avantage c'est qu'on s'arrête quand on veut, mais le confort est sommaire. Mais ne vous inquiétez pas, en ce qui concerne nos repas, on se nourrit très bien, avec des plats variés et plutôt élaborés, chaque jour on essaye de faire mieux !

Nous avons pu tester la toilette à la lingette sur 4 jours mais une bonne douche ne fait pas de mal ainsi qu'une lessive! C'est donc à Nevers que nous plantons la tente dans un vrai camping sous un orage et une pluie démentielle. La région a été mise en vigilance orange et la ligne ferroviaire reliant Paris à Nevers a été coupé par des arbres. C'est sans compter que nous avions oublié d'imperméabiliser les coutures de notre tente ! Heureusement Marie a la bonne idée de mettre notre couverture de survie sur la moustiquaire afin d'éviter les ruissellements d'eau sur nos affaires.

Nous arrêtons de suivre à proprement parler la Loire à partir de Nevers, puisque c'est là que se termine « La Loire à vélo ». C'est un peu après le bec d'Allier, où l'Allier rejoint la Loire, que nous commençons à longer le canal latéral à la Loire.

Ce canal est rythmé par les écluses et les "ponts-canaux" qui enjambent La Loire, dont le plus connu est celui de Briare.

A notre grande surprise, nous ne trouvons aucun fléchage pour suivre l'Eurovélo 6, on se contente donc de suivre le canal. Par moment, c'est un peu freestyle car nous empruntons un chemin défoncé donc c'est plutôt VTT et ça secoue ! Le pneu avant de Marie en fera les frais, puisqu'il se retrouve à plat.

Nous ne comprenons pas pourquoi une route réputée comme l'Eurovélo 6 ne soit pas bien fléchée.

Finalement le fléchage existe bel et bien et nous le trouverons par hasard un jour plus tard. L'itinéraire devient alors beaucoup plus agréable et roulant jusqu'à Digoin. Ville d'où nous rédigeons actuellement l'article sous la tente alors que l'orage gronde dehors et que la pluie tombe dru... nous espérons que la météo sera meilleure les prochains jours !

Nous remercions également Mac Donald pour ses accès Wifi et les cimetières pour leur accès à l'eau potable!!

NB: Si vous voulez visualiser nos étapes et notre parcours en temps presque réel, vous avez peut-être remarquer l'onglet "Où sommes-nous". Nous mettons quelques commentaires à chaque étape. Pour les voir, vous pouvez agrandir la carte en cliquant sur "full screen". A bon entendeur, salut!