AVANT
de lire nos petites aventures Russes,vous pouvez tout de suite aller
à la fin de l'article pour connaître notre date d'arrivée
et quelques autres petits renseignements pour les motivés!
Stress de
la page blanche. Par où devons-nous commencer ? Certains
d'entre vous l'ont peut-être déjà compris, mais c'est bien un
énième changement de programme qui va de nouveau bouleverser notre
voyage.
Mais nous
nous étions arrêtés juste avant de monter dans le train de nuit
pour rejoindre Saint-Pétersbourg.
Nous
sommes accueillis par des trombes d'eau, mais surtout par Dimitri,
notre Warmshower russe qui parle français, et qui est venu nous
chercher en vélo à 5h du matin ! Après une petite visite
commentée de sa ville au petit matin, Dimitri nous ouvre les portes
de son appartement, où nous nous écroulerons de fatigue après
qu'il soit parti au travail !
Nous nous
donnons RDV à 12h pour manger dans un bistrot non loin de l'église
Saint-Sauveur sur le Sang, emblème de la ville. La flânerie se
poursuit le long des canaux qui passent près des nombreux palais de
la ville afin d'aboutir à la place centrale majestueusement
Soviétique, où trône le palais d'hiver qui abrite le grand musée
de l'Hermitage.
Rincés, nous rentrons avec le métro qui rivalise de
beauté avec celui de Moscou.
Le
lendemain se cale sur le même schéma que la veille, à savoir
visite et ballade dans la ville, mais la tête n'y est pas.
Certes
Saint-Pétersbourg est une petite Venise disposant de beaucoup de
caractère, de palais historiques, de musées mais nos jambes et
notre cerveau pensent plus au retour.
Nous prenons du coup la
décision de partir un jour plus tôt afin d'être une bonne fois
pour toute fixés sur la suite des événements.
Pourrons-nous
rejoindre la Bretagne à vélo suivant l'itinéraire que nous avions
imaginé ? Le genou de Marie va-t-il être assez costaud pour
les quelques 3000 kilomètres qui nous séparent de notre pays ?
Autant de questions qui nous trottent dans la tête et auxquelles
nous voulons des réponses !
La soirée
est passée avec Dimitri à planifier la sortie de la ville la plus
facile pour le genou de Marie avant de sombrer dans un sommeil agité.
Nous
n'osons pas réveiller Dimitri et sa femme, tout juste revenue
d'Allemagne dans la nuit, avant de nous diriger vers la gare de train
suburbain (en France TER).
Une
petite heure suffira pour sortir de la ville et rejoindre Petergof,
renommé pour son château et ses parcs où l'on mangera notre
pique-nique. Le soleil se voile progressivement laissant place aux
nuages qui nous suivront pendant deux jours...
Le moral
est au beau fixe car nous reprenons enfin nos vélos au chômage
depuis plus de 4 mois. Le fait de retrouver les sensations du voyage
à vélo nous réjouit d'avance.
Nous
allons vite déchanter au fur et à mesure que le trafic s'intensifie
alors que la route n'est pas très large, ce qui nous laisse peu de
place pour rouler sereinement... Ce n'est pas des conditions idéales
pour détendre un tendon tendu !! Nous choisissons donc de
bifurquer sur une petite route départementale qui s'enfonce dans la
Taïga Russe.
Vous
savez à quoi ça ressemble la Taïga ? Une forêt sombre, très
sombre où les troncs sont tellement proche que la lumière n'y entre
jamais. Le sol spongieux est recouvert de mousse mais gare où vous
mettez les pieds car vous risquez de plonger dans les eaux sombres et
infestée de bêtes aux noms imprononçables, dont nos amis les
moustiques bien sûr !!
Bref,
difficile en cette fin de journée de trouver un coin pour poser la
tente. Un petit espace aménagé par quelques bûcherons à proximité
de la route sera suffisant pour poser notre tente juste avant une
averse. Le moral descend encore un peu car le tendon tendu (encore
lui!) n'arrive toujours pas à se détendre et refait parler de lui,
mais nous nous disons que c'est la reprise. Nous verrons bien
demain...
Une
petite accalmie nous permet de préparer à manger en compagnie de
moustiques voraces piquant même à travers les vêtements...Désolé pas de photos car le moral n'y est pas!!
Réveillés
par des trombes d'eau le lendemain matin, nous n'en menons pas
large... Nous repoussons le réveil mais nous comprenons que la pluie
ne va pas s'arrêter de si tôt si bien que nous remballons toutes
nos affaires trempées...
Il fait
froid, il pleut et le vent glacial est contre nous... Autant de
conditions qui nous font gamberger chacun de notre côté. Le tendon
recommence à tirer, pas une douleur franche, mais plutôt
quelque-chose de sournois qui va et vient, dont on ne sait pas ce
qu'il va advenir par la suite... Est-ce bien raisonnable de
poursuivre à vélo dans ces conditions ? Que faire ?
Arrêtez maintenant les dégâts et faire demi-tour ? Ou bien
continuer et voir si les choses s'améliorent ?
En tout
cas, le temps ne s'améliore pas et impossible de trouver un endroit
où se poser pour manger. Le seul abri sur cette route de **** reste
un abri-bus, où nous nous arrêtons manger un morceau. Nous nous
regardons mutuellement avant de crever l'abcès et se rendre à
l'évidence : La France est encore bien loin et nous ne pourrons
pas aller plus loin. Ce sont des choses très difficiles à exprimer
avec des mots mais des larmes de colère et de dépit ont coulé sur
nos joues à ce moment là... Nous laissons filer les minutes à
regarder la pluie tomber, le temps de digérer notre décision.
Mais nous
ne nous laissons pas abattre, il faut parler, mettre les choses à
plat, aller de l'avant, si bien que nous mettons toute notre énergie
à élaborer un programme pour la suite. Tout d'abord il nous faut
rallier la gare de train la plus proche qui se trouve à une
trentaine de kilomètres, puis rentrer chez Dimitri et trouver un
avion pour rentrer en France.
Pourquoi
en avion ? Parce que cette fois, nous pensons qu'il est temps de
rentrer et si nous ne pouvons pas pédaler autant rentrer tout de
suite pour profiter de l'été en France, tout le monde nous dit que
c'est la canicule alors qu'ici il pleut ! L'autre raison
principale c'est que nous n'avons plus l'énergie pour prendre encore
toute une série de bus, trains ou autres transports divers et
variés, car avec des vélos, ce n'est vraiment pas l'idéal. Prendre
l'avion avec des vélos, ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple non
plus, mais on prépare les bagages une fois et puis c'est fini, alors
c'est la solution que nous avons choisie.
La ville
où se trouve la gare se situe près de la Mer Baltique alors nous
décidons de dénicher un petit coin pour bivouaquer en attendant le
lendemain pour rentrer chez Dimitri. Nous sommes content de trouver
cette plage qui nous redonne un peu de baume au cœur, même si c'est
loin d'être aussi beau que nos criques Bretonnes : d'un côté,
vous avez un super panorama sur une centrale nucléaire et de l'autre
sur les bâtiments grisâtres de la ville... Rajoutez par dessus
notre copine la pluie... Mais c'est à ce moment là que Dimitri
endosse son costume de sauveur ! Par chance, il rentre de la
campagne avec sa femme et propose de venir nous chercher, car c'est
plus ou moins sur sa route, quelle chance !
Dès le
lendemain, nous dénichons un vol sur internet avec la compagnie
russe Aeroflot. Mais pour plus de prudence, nous préférons aller à
leurs bureaux afin de voir leurs conditions par rapport aux bagages
sportifs. A 50 euros le vélo, nous ne trouverons pas mieux. Le
billet acheté, nos efforts ne sont pas encore finis car il nous faut
maintenant deux bagages pour y mettre le contenu de nos sacoches et
deux gros cartons pour les vélos.
Nous
innovons de nouveau concernant le choix de nos bagages. Après le sac
de courses pour Grand-mère lorsque nous avions pris l'avion entre la
Géorgie et Bangkok, nous optons cette fois-ci pour le carton
basique, que l'on scotchera de tout les côtés, on a été à la
bonne école avec les Mongols !!!
Les
boîtes pour les vélos sont trouvées le lendemain, journée occupée
au démontage des portes bagages, roues, pédales, guidon... pour que
tout passe dans l'emballage.
Dimitri
revient du travail avec deux autres cyclistes Chiliens avec qui nous
passons le début de soirée.
Minuit, nous chargeons nos vélos sur
la galerie de toit de la voiture de notre super Warmshower qui nous
conduit à l'aéroport. Le scanner passé, les bagages pesés, nous
faisons nos adieux à Dimitri et aux 2 Chiliens avant d'attendre
notre vol. Par chance, le mec qui enregistre nos bagages est encore
endormi et ne nous demande pas de payer la taxe pour nos vélos !!
3h50,
décollage pour Moscou, où nous arrivons seulement 1h après. Nous
attendrons encore 2h pour embarquer à bord du vol pour Paris.
Nous
arrivons à Roissy - Charles de Gaulle le 14 juillet, après une nuit
blanche. Déconnexion totale. 3000 kilomèrtres en 7h, ça bouleverse
un peu.
Le plus
gros choc à notre arrivée est le fait qu'on puisse comprendre les
gens ! Pouvoir parler sans chercher nos mots en Anglais ou
sortir notre lexique pour se faire comprendre, ça fait vraiment
bizarre et il nous faudra quelques jours pour nous y faire !
Après
avoir récupérés nos bagages sans problème technique, nous passons
un bon bout de temps à remonter nos vélos sous les yeux incrédules
des vacanciers !
De retour
en France, l'humeur est bonne et nous ne regrettons pas notre
décision, même si ça n'a pas été un choix facile à faire. Nous
nous gardons en mémoire tous ces bons souvenirs du voyage et nous
savons que c'est une chance d'avoir pu vivre cette expérience.
Certains
le savent déjà, mais notre idée est de rentrer en douceur et en
vélo en empruntant la Véloscénie, itinéraire vélo entre Paris et
le Mont Saint-Michel. Mais ceci est une autre histoire !
Concernant
notre retour :
Nous
franchirons la ligne d'arrivée le
1er
Août au bourg de Saint Senoux (35)
Nous
savons que c'est les vacances et que nous avertissons assez tard,
néanmoins si vous êtes disponibles et que vous voulez vous joindre
à nous, plusieurs possibilités :
- Nous
rejoindre la veille au soir au camping des Gayeulles pour manger
ensemble et camper pour ceux qui le souhaitent,
-
Pour les motivés (et nous espérons qu'il y en aura), rouler avec
nous la dernière étape de Rennes à Saint-Senoux en suivant la
Vilaine ce qui devrait faire environ 40 kilomètres (ou attraper le
peloton au vol en chemin pour ceux qui voudrait rouler moins).
Possibilité de venir par le TER (transport des vélos gratuits,
exemple de la gare de Messac départ à 10H49 pour arrivée en Gare
de Rennes à 11H08) et on se retrouve à la gare de Rennes dans la
matinée (horaire à repréciser),
-
Nous attendre à l'arrivée au bourg de Saint-Senoux en fin
d'après-midi (horaire à repréciser), pour un petit pot !
Si
vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser dans les
commentaires ou par mail avec le lien « Nous contacter »
On
se réjouit de tous vous retrouver ! A très vite !
ON Y SERA !!!!!!
RépondreSupprimerCoucou les petits bretons a bicyclettes ça y est la boucle va bientôt être bouclee pour nous un départ en mer est prévu du 27 juillet au 4 ou 5 août alors on réfléchit comment s organiser c'est sur on serait content d etre la on se tient au courant ps j ai encore oublié la ponctuation courage pour votre respiration jusqu'au bout je serai nulle plein de gros bisous
RépondreSupprimerÇ'aurait été dommage de terminer ce magnifique périple par une méchante blessure. Vous avez pris une sage décision, rien à regretter !!
RépondreSupprimerEt puis il faut garder des pays à visiter pour les prochaines vacances, vous étiez trop gourmands à vouloir tout faire d'un coup ! :)
Bon retour les copains, profitez en bien !
Gros gros bisous (et un bonus bisou guéritou pour ma ptite Marie !)
Très tentant ! Nous pensions démarrer notre petite rando à vélo ce week-end-là, alors peut-être que nous allons l'avancer un peu et surtout la prolonger jusque Redon si tout se passe bien et pourquoi pas St-Senoux puis Rennes ( on le ferait en sens inverse... ) ! Vous nous motivez à être un peu plus ambitieux mais il faut qu'on termine de s'équiper correctement d'abord...
RépondreSupprimerDésolés de ne pas pouvoir être présents le jour de votre retour à St Senoux, et désolés aussi que le genou de Marie n'est pas apprécié la Russie.
RépondreSupprimerConsolez vous, vous nous avez fait rêver avec vos belles photos et vos reportages lors de ces 14 derniers mois et votre objectif (la Mongolie) a été atteint.
On se verra plus tard....
Gros bisous
Régine et Gilles
Ravie de vous suivre jusqu'en Bretagne...même si vous ne passez pas par Bordeaux!!!!
RépondreSupprimerVous m'avez fait re voyager...Merci à vous. Bonne guérison pour le genou
Bon retour Bonne suite
Marie Agnès
Hello, nous avons réservé un hotel à Dinard pour samedi soir. Dimanche matin, les retrouvailles après 1 an et 3 mois à Saint-Malo. Suspense...
RépondreSupprimerLouis et Armelle
Coucou ! nous sommes avons trop hâte de vous retrouver Vendredi soir et de roulez avec vous samedi matin pour ce retour au bercail !!! Eh oui, je vais me joindre à papa et tout le petit groupe de courageux pour pédaler avec vous, car ce serait dommage de rater cette dernière étape après avoir fait celle du départ !!! Trop hâte !
RépondreSupprimerProfitez bien de ces retrouvailles avec les amis, la famille en petit comité avant que l'on ne vous accapare !!! gros gros bisous ! Maman
Bonjour et bon retour en BZH !
RépondreSupprimerBeau périple ! on a raté l'arrivée mais pour ne pas rater la suite de vos aventures, si vous avez l'intention de faire des conférences ou autres, vous pouvez annoncer l'événement sur notre site internet : www.oselevoyage.com
Au plaisir de vous lire !
Catherine