Nous
avons mis la barre haute avec le précédent article en vous
racontant nos mésaventures et nous avons l'impression que le public
en demande toujours plus !
Et bien
nous vous laissons lire celui-ci, et nous espérons continuer à vous
captiver !
Nous en
étions restés aux orages juste un peu avant la frontière Slovène
pour clôturer ce chapitre Italien.
Nous
ouvrons celui de la Slovénie qui sera bref puisque...
Et
pourtant, ce que nous avons vu de la Slovénie, nous a beaucoup plu
et ce pays mériterait qu'on s'y attarde davantage une prochaine
fois.
Après
quelques recherches concernant les routes cyclables en Slovénie et
en Croatie, notre choix s'est porté sur la « Parenzana »,
qui relie Trieste (en Italie) à Porec (en Croatie) en passant par la
Slovénie. C'est une ancienne voie de chemin de fer utilisée avant
la première guerre mondiale dans le but de transporter les matières
premières et les paysans aux champs. Puis pendant la guerre, c'est
par cette voie que les troupes étaient acheminées aux fronts. La
voie a ensuite été laissée à l'abandon et les villages ont vu
leurs populations décliner.
Seuls
quelques villages ont subsisté grâce au tourisme, comme Groznjan et
Motovun qu'on traversera le long de cet itinéraire !
Mais
revenons à nos moutons.
Après
avoir longés la côte Slovène, et montés quelques côtes pour nous
mettre en jambe avant la Croatie, nous arrivons dans une baie avec
les côtes Croates face à nous.
Nous ne pensions pas arriver si vite
à la frontière Slovène/Croate. Après avoir discutés de notre
voyage avec les gardes Slovènes, le passage de la frontière Croate
se fait plus sérieusement et dans les règles de l'art.
Et hop,
nous voilà en terre Croate. Il est déjà assez tard quand nous
attaquons la longue montée caillouteuse de la Parenzana.
18h30 et
toujours pas de lieu de bivouac. De chaque côté de l'ancienne voie,
c'est la forêt vierge pleine de caillasse. Nous arrêtons de
tergiverser et nous filons vers le premier camping qui s'avère être
un camping 4 étoiles et naturiste qui plus est ! Il faut se
méfier des campings avec l’appellation FKK, nous le saurons pour
la suite !!
Le
lendemain matin, nous fêtons nos 2000kms et presque 2 mois de
voyage !
Le
contact avec la population est plus facile après l'apprentissage de
quelques mots croates, même si la prononciation reste encore à
travailler!
La
Parenzana nous fait grimper gentillement jusqu'à atteindre Groznjan,
petit village perché dans les terres d'Istrie.
Souvenirs, car nous y
sommes passés 6 ans plus tôt, lorsque nous étions en vacances avec
les parents à Marie.
Groznjan
étant le point le plus haut de l'itinéraire, il s'en suit une longue
descente type MountainBike qui ne nous laisse pas de répit. Nous
poursuivons sur le plus beau tronçon de l'itinéraire ponctué de
viaducs et de tunnels NOIRS de chez NOIRS.
Ça fout un peu les
pétoches mais heureusement que nos lampes de vélos éclairent
suffisamment bien ! Nous apercevrons quand même un serpent
délogeant les rats en haut d'un tunnel... ce n'est pas très
rassurant !
Ce soir,
c'est bivouac, mais plusieurs personnes nous ont prévenu qu'il est
difficile de planter la tente en Croatie, surtout en cette saison
touristique où l'on trouve une chambre chez l'habitant à chaque
coin de rue.
Arrivés
aux abords de Motovun, village planté sur une colline, nous nous
cacherons en haut d'un champ pour planter notre tente.
Cacher est
bien le mot car les gens sont partout ici. Un tracteur dans le champ
de vignes à côté, une petite route en contrebas avec quelques
voitures qui passent...à chaque fois nous nous faisons discret, car
nous ne voulons pas être contraint de lever le camp... nous ne
serons tranquille qu'à la nuit tombée...
Le
lendemain, nous avons décidé de monter jusqu'à Motovun pour avoir
le WIFI gratuit, mais avant ça il y a une côte à 12 %! Visite
touristique du village et après 3h de WIFI pour mettre le blog à
jour, nous redescendrons de notre promontoire pour vraiment attaquer
le dénivelé Croate.
La
Parenzana se poursuit jusqu'à Porec, mais nous la quittons là pour
couper l'Istrie en diagonale. Nous espérons ainsi éviter les coins
trop touristiques de la côte, certes très jolie, mais que nous
connaissons déjà.
Afin
d'éviter le trafic sur les grosses nationales, nous avions choisi
d'emprunter de petites routes...
Je ne
sais pas qui a tracé ces routes, mais ce n'est sûrement pas un
cycliste ! C'est la première fois qu'on poussera nos vélos sur
une pente qu'on évaluera à minimum 15 % sous un cagnard de
folie...
Mais le
paysage au sommet vaut vraiment le coup. A droite, nous pouvons
contempler les Monts Ucka , que nous surnommerons le Jura Croate, et
à gauche la vallée avec Motovun perché sur sa colline. Nous sommes
exténués par cette longue côte, et ce soir nous ne voulons pas
renouveler l'expérience d'hier soir, à devoir nous cacher pour
bivouaquer.
A Trviz,
puisque nous sommes en campagne, nous tentons de demander
l'hospitalité aux curés du village que nous croisons, mais il n'est
pas tellement d'accord qu'on plante la tente à côté de l'église...
Tant mieux, puisque finalement une famille Croate accepte qu'on
plante la tente dans le champ en face de leur maison.
L'orage
menace et Maria, la maîtresse de la maison, nous informe que s'il
pleut nous pourrons venir nous abriter chez elle !!
Inconsciemment, nous espérons qu'il va pleuvoir !! Il fait
lourd et nous avons soif. Et bien Maria nous offrira la bière dont
nous rêvions, que nous partagerons avec tous les voisins dans la
bonne humeur.
Puis, nous nous retrouvons avec deux parts de pizza à
la main. Et finalement alors que notre tente est montée dehors et
qu'il ne pleut pas, nous dormirons dans la chambre de son fils qui
nous laisse gentillement son lit ! Alors que nous avions juste
demandé un carré de pelouse, nous avons eu droit au gîte, couvert,
douche et même internet ! Mais nous avons surtout eu la chance
de rencontrer Maria, sa famille et ses voisins ! Hvala lijepo
Maria !
C'est
bien hors des sites touristiques que nous pouvons apprécier
l'accueil Croate.
Reposés
après une bonne nuit de sommeil, nous repartons en direction des
côtes Istriennes. Après une éreintante montée, nous arrivons
enfin sur les crêtes où un arrêt pique-nique dans un village
typique sans touristes est le bienvenu.
Une
longue descente permettra de pulvériser le record de vitesse qui est
maintenant de 57km/h !!
Puisqu'il
n'est pas tard, nous décidons de continuer notre route afin de
planter la tente sur l'île de Cres sur un soi-disant site de bivouac
indiqué par Kaja, rencontrée à Trieste !!
Nous nous
élevons jusqu'à apercevoir enfin la Mer Méditerranée et notre
île : Cres.
Nous
embarquons sur le bateau à Brestova après avoir déguster une
grande bière en nous disant que nous n'aurons qu'à planter la tente
en débarquant.
Et bien
ça ne s'est pas tout à fait passé comme nous l'espérions. Arrivés
au port de Porozine, le lieu de bivouac est introuvable. C'était
soi-disant à droite du débarcadère, sur une plage. Au lieu de ça,
nous voilà en train de gravir une côte sur l'unique route de l'île Nous n'avons guère le choix, il faut monter, mais avec une bière
dans les pattes ce n'est pas facile !
Il nous faut à tout prix
un endroit et vite, mais le terrain ne se prête pas du tout au
bivouac, tout est pentu, caillouteux, épineux...et pas une
habitation à l'horizon. Un petit chemin nous sauve la mise, et nous
nous retrouvons dans un champ de moutons pour la nuit et avec de
l'ombre !
Faire un
détour pour aller voir un joli petit port de pêche, Valun, 300
mètres en contrebas, en voiture c'est facile. Mais en vélo, il faut
vraiment être maso, et bien c'est ce que l'on a fait ! On en a
eu pour nos grades avec des côtes pouvant aller jusqu'à 13 %...
Nous ne sommes pas les seuls car nous retrouvons 2 autres cyclos, un
allemand et une américaine, dans le camping ! Petite baignade
avant d'aller déguster une autre bière (non, nous ne sommes pas
alcooliques!!) devant le match qui oppose l'Allemagne et la France
entourés d'Allemands ! Et la suite vous la connaissez... nous
sommes rentrés au camping la queue entre les jambes !!
Les prix
des campings en Croatie sont excessivement cher, du coup nous
repartons le lendemain effrayés par le dénivelé qui nous attend.
Osor, est
notre point de chute le soir. Petit village faisant la jonction avec
l'autre île, Losinj, grâce au pont tournant.
A notre
arrivée à Mali Losinj, tout au sud de l'île, nos craintes se
confirmeront en apprenant qu'aucune liaison n'existe pour rejoindre
Pag depuis ici.
Nous
changeons nos plans et prenons donc le bateau pour nous arrêter 1
jour sur Silba, toujours sur les conseils de Kaja (mais cette fois
nous avons bien trouvé l'île paradisiaque qui vaut le détour!).
Débarqués à 19h, nous avions pensé que les plages seraient faites
de sable fin, seulement voilà, ce sont des galets... Difficile de
planter la tente sur ce type de terrain.
Qu'à
cela ne tienne, nous dormirons à la belle étoile, sur une petite
cale au bord de l'eau !
Nuit étoilée, humidité extrême (nous
avions mis nos couverture de survie pour ne pas être trempés!), le
bonheur !
Réveillés
à 4h30 par le soleil, il nous laissera tranquille jusqu'à 8h30,
heure à laquelle nous prendrons notre premier bain. MAGIQUE !
Journée farniente à l'ombre d'un arbre où après avoir démonté
mon pédalier et Marie cousu son T-shirt, nous nous reposons enfin !
L'eau est
turquoise et claire, ce qui nous invite à y retourner au moins 3
fois !
Nous
prendrons le ferry à 19h pour arriver à Zadar à 23h... Très tard
sachant que nous n'avons aucun pied à terre là-bas mais nous nous
sommes dit qu'on dormirait encore à la fraîche dans le centre
ville. Seulement la pluie et les orages sont encore de la partie... à
la sortie du bateau, nous craquerons finalement à la proposition de
Renata qui nous propose une chambre chez l'habitant. Et bien nous
avons bien fait car les orages ont été hyper violents dans la nuit.
Zadar,
une ville pleine d'histoire mais qui est très touristique en cette
période. A noter, l'Orgue de Mer sur les quais, une curieuse
invention qui émet des sons au gré des vagues !
Nous
reprenons le bateau afin de fuir cette marée humaine et nous
réfugier sur l'île d'Ugljan. Nous trouvons assez vite un endroit
sauvage pour planter la tente sous un olivier près d'une route sans
issue, mais là c'est le drame. On survit à deux passages de
voitures mais nous devons cesser toute activité avant qu'elles ne
repassent dans l'autre sens. C'est à dire pas de feu, ne pas parler,
se cacher en somme, de peur d'être entendu et de devoir décamper...
Quand nous pensons être tranquille, la pluie nous interdit à son
tour de cuisiner dehors et la troisième fois, c'est le pompon !
Ce sont des ornithologues (ou quelque chose comme ça) qui se sont
mis à émettre des sons bizarres afin d'attirer des oiseaux vers
eux !! Et ça a duré bien une heure où nous étions plantés dehors à jouer au Roi du silence pour être le plus discret
possible. Nous avons dû manger notre plat de pâtes dans le noir,
sympathique !
Ralala,
ce n'est vraiment pas simple de bivouaquer par ici !
Le
lendemain matin, la pluie s'est encore interposée juste quand on
allait petit-déjeuner ! Devoir ranger les affaires en vitesse
alors que tu viens de les sortir de la tente c'est agaçant au
réveil !
La météo
est plus clémente avec nous dans la journée. Un pont permet
d'enjamber la mer et rallier l'île de Pasman. Pour traverser cette
île, nous empruntons une route carrossable avec pleins de caillasses
sur la ligne de crête avec un panorama à couper le souffle. Nous
apercevons au loin l'archipel des Kornati, ces îlots montagneux
désertiques, ainsi que trois autres parcs naturels.
Nous avons bien
calculé notre coup car c'est au sommet qu'Eric Lange d'Allo laPlanète nous contacte pour prendre des nouvelles !! ( cf ce lien: http://www.lemouv.fr/diffusion-toute-petite-la-planete-0).
Nous
voyons quasiment personne de la journée mais ce n'est pas pour nous
déplaire ! Le chemin exige beaucoup de concentration pour
éviter de tomber. Nous arrivons à Tkon au sud de l'île où, le
bivouac est tout simplement impossible, nous irons donc dans un
mjni-camping.
Après
une nuit entrecoupée d'orages et de pluie, nous reprenons le bateau
en direction de Biograd na Moru, puis nous roulons jusqu'à Pakostane
où nous bivouaquerons dans un observatoire ornithologique près du
lac Vransko !
Nous assistons d'ailleurs au « baguage »
des petits oisillons qui se trouvent dans le nid au dessus de nous.
Eh bien que de péripéties allez vous retenir tous les noms des villages que vous avez passez ceci dit magnifique ici tout va bien j ai eu un problème au niveau du genou resolu maintenant je reprend le travail 3 derniers mois avant la retraite l ce week end on fête les 1 an de lea pleins de gros gros bisous a vous deux
RépondreSupprimerEt bien ça c'est du commentaire avec un phrase sans points!! Difficile de la lire sans respirer!!lol je rigole
SupprimerC'est cool que tu puisses reprendre le travail avant le grand voyage de la retraite!! ca va faire du bien. Un projet en bateau, je vous conseille la Croatie avec de petites criques paradisiaques que nous avons vu d'en haut sur nos vélos!!
Notre carnet de bord tenu à jour quotidiennement nous permettra de retenir les noms des villages!!
Gros bisous à vous deux et à la famille!!
Coucou les cyclistes!! ça fait plaisir d'entendre la voix de Marie avec Eric Lange, ça semble sympa votre petit tour sur les îles Croates. Vous êtes en plein dans votre voyage, on dirait bien que vous avez pris le rythme, non? Gros Bisous et Pleins de Pensées pour Vous++
RépondreSupprimerRahh ça fait plaisir que vous ayez pu entendre Marie sur Alla la Planète!!! Et oui nous commençons à rentrer dans le voyage tranquillement. Les habitudes et les gestes du quotidien sont en train de se mettre en place mais ce n'est pas de la routine!! car tous les soirs, le bivouac est différent!!
SupprimerGros bisous à vous deux, grosses pensée à vous les kanaks!!
Wouaahh ça rappelle des souvenirs ! Les photos sont magnifiques !! Je reconnais les petites rues de grojean et l'église de pakostane !! Ma pauvre sœurette ton dos est trempé de sueur sur la photo de la côte ! C'est pô de tout repos ! En tous cas le levé du soleil au bord de l'eau devait être superbe !
RépondreSupprimerJe vais de ce pas écouter votre interdire avec mon pote Éric l'ange ! Des bisous tout plein bon courage pour bivouaquer et bon courage pour ces méga côtés croates !!!
Oui nous aussi ça nous rappelle pleins de souvenirs, maintenant nous avons dépassé Split et tout est nouveau car on était pas descendu plus bas il y a 6 ans. Ce qui est génial, c'est que à part quelques endroits où nous étions déjà passé, nous voyons la Croatie sous un oeil totalement différent car on passe par des lieux différents et tous plus beaux les uns que les autres! Mais effectivement, la plupart du temps pour avoir des supers paysages, il fait monter... et transpirer! Mais ça en vaut vraiment la peine!
SupprimerLa nuit à la belle étoile c'était vraiment génial, c'est toujours magique de dormir en plein air!
Ces derniers temps, on a eu plus de chances avec nos bivouacs et surtout on a été accueillis et on a eu des vrais lits, le pied!
Gros bisous chéwi!!
David et Marie.
Un "vrch voda" please
RépondreSupprimerEt j'ai réussi à le caser et on m'a compris 1 fois! Bon sinon on demande plutôt "pivo", ça il comprenne bien et c'est meilleur! lol
SupprimerNous avons écouté l'émission avec Bernard et Michèle, nos amis de Donges. Ils ont été impressionnés par Marie.
RépondreSupprimerLes paysages sont magnifiques. Bisous à vous 2.
Et bien Marie est impressionnée qu'elle soit autant impressionable!! lol merci pour vos commentaires!! Les paysages sont vraiment magnifiques, il est vrai, en Croatie!!! C'est un pays à voir et à découvrir de toute urgence avant que tout soit bétonné!!!Ciao
SupprimerEt encore, ils ne vous racontent pas tout, ces deux là !
RépondreSupprimerOn se retrouve de temps à autre, on partage nos expériences puisqu'on suit un parcours similaire mais pas identique, et on en apprend de belles...
Chut!!!!!Faut pas dire ça !!! Les parents écoutent!! Lol nan je ne vois pas ce que l'on cache!! lol allez au lieu de dire des âneries, pédalez un peu!! je rigole! A la prochaine sur un sentier digne des Breizhbiketrips!!
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