L'Albanie,
un pays qu'on ne connaît pas du tout mais sur lequel nous avons tous
une petite idée, bonne ou mauvaise.
Il est
vrai qu'avant d'y entrer, nous en avions un peu peur. Peur des
accidents, peur d'être agressés, peur d'un peu n'importe quoi en
fait.
Vous
allez voir par cet article qu'il en est tout autre. Nous avons
découvert des Albanais très accueillant, malgré une pauvreté
omniprésente.
Dès
notre entrée sur le sol Albanais, nous prenons une petite claque. La
pauvreté, les poubelles jetées à même le sol, dans les fossés,
les trous dans les routes, les voitures déglinguées côtoyant les
belles Mercedes.
Mais nous
découvrons autre chose de beaucoup plus intéressant qui nous
laissera un souvenir inoubliable, l'accueil de l'étranger. Je ne
sais pas si c'est parce que nous sommes cyclistes et que nous
transportons notre maison sur nos porte-bagages, mais nous ne savons
plus où donner de la tête tellement les gens nous encouragent, nous
saluent, nous demandent : « Where are you from ?! »
Au
passage de la douane, nous nous faisons prendre en photo devant le
drapeau Albanais, qui en passant a plus de gueule que le notre, et
nous en profitons pour apprendre à dire Bonjour, Au revoir, Merci.
C'est une langue difficile pour nous, fini les ressemblances avec le
Croate, le Slovène et le Monténégrin.
Notre
premier jour en Albanie nous a permis un peu de prendre la
température en se faufilant dans le trafic chaotique de Shköder.
Les voitures côtoyant les vélos, si nombreux dans cette ville fait
que, bizarrement tout y est fluide et nous nous sentons en sécurité
car les automobilistes sont habitués à circuler avec beaucoup de 2
roues autour d'eux. Nous retirons nos premier Leks, monnaie Albanaise
pour acheter de quoi agrémenter notre salade de pâte.
C'est à
ce moment là que nous sommes confrontés à la mendicité. Deux
jeunes viennent vers nous en nous tendant la main. Que faire ?
Leur donner de l'argent, mais nous trouvons que ça ne servira juste
à amplifier ce phénomène ou alors attendre qu'ils partent. Nous
optons pour cette deuxième solution mais ils restent plantés devant
nous, si bien que deux passants observant la situation, viennent à
leurs rencontres pour leur donner des sous. Nous ne savons pas trop
quoi en penser...
Une
grande boucle autour de la campagne de Shköder nous permet de nous
imprégner un peu de cette nouvelle atmosphère. D'ailleurs nous
marquerons le coup en réalisant nos 3000kms !
Nous
pousserons encore un peu afin d'atteindre Barbullush et son camping
de rêve !! Le meilleur camping depuis notre départ !
Accrochez vous bien, piscine, machine à laver gratuite, internet,
plaque électrique à disposition ainsi qu'un local pour la modique
somme de 7 euros ! Le pied !
Certes
nous avons envie d'y rester plus d'un jour mais l'appel du voyage est
plus fort et nous voilà repartis sur les routes défoncées
d'Albanie !
Le ciel,
bien chargé, finit par nous tomber dessus ce qui nous oblige à
ressortir nos K-ways. Nous ratons la route principale et nous nous
enfonçons sur une route qui devient vraiment pourrave. Un berger nous
fera comprendre avec des signes que la route est coupée plus loin.
Demi-tour comme on les aime pour finalement nous retrouver sur la
route principale qui est encore plus défoncée que la précédente.
Ici,tu ne peux pas te fier à la couleur des routes sur la carte. Une
route rouge peut être de moins bonne qualité qu'un route blanche
sur une carte !
Direction
Lezhé, où après avoir pris une petite route sans trop de trafic,
nous serons obligé de prendre le gros axe principal. Nous bifurquons
pour aller manger dans le centre ville où la pluie jouera avec nos
nerfs.
Finalement,
nous repartons vers Milot où un policier nous indique qu'il faut
prendre l'autoroute pour se rendre à Bürrel. « Euh vous êtes
sûr Mr l'agent ?! » Nous voilà sur la voie d'insertion,
les casques vissés sur la tête, mais au final nous nous rendons
vite compte que c'est une route normale avec une seule voie.
En
sortant de l'autoroute et avant de nous élancer à l'assaut des
montagnes Albanaises, nous avisons un restaurant pour planter la
tente. Je suis reçu par le patron qui accepte directement ! Il
aura gagné deux clients !
Le patron
et sa femme que nous rencontrons plus tard dans la soirée, ont deux
enfants, Clément (13 ans) et Camilia (18 ans) qui sont passionnés
par le montage de notre tente et par nos vélos !
Nous
commandons deux bières et profitons du spectacle des éclairs à
l'abri. C'est à ce moment là qu'entre en scène la mère qui veut
absolument voir l'intérieur de la tente alors qu'il pleut dehors,
quelle drôle d'idée !
Nous
décidons en voyant le temps se dégrader de déguster les
spécialités du coin avec, et oui, encore deux bières !! La
carte étant écrit en Albanais, nous avons un peu choisi au hasard
et quelle surprise en voyant une minuscule soupe et 3 biftecks qui se
battent en duel !! Nous nous jetons donc sur le pain pour nous
rassasier après cette étape.
Camilia
sert d'interprète à sa mère qui nous pose pleins de questions par
rapport à notre voyage et ne comprend pas pourquoi nous laissons
notre famille seule si longtemps !
Vu que la communication est
un peu difficile, nous sortons nos photos de familles et d'amis qui
captivent notre auditoire! Le père, tourne en rond dans la cuisine,
impatient de rentrer à la maison mais il n'a pas son mot à dire,
c'est sa femme qui commande ce soir !!
Le
lendemain avant de reprendre la route, les deux enfants feront au bas
mot 30 fois le tour du restaurant avec nos vélos en klaxonnant tout
ce qu'ils peuvent !
Nous
allons découvrir l'Albanie et ses montagnes en entrant dans cette
vallée. Nous sommes étonnés en apercevant un ours dans une cage
près d'un café sur le bord de la route, on en verra un autre plus
loin sur le chemin. Ils viennent des montagnes Albanaises, euh oui,
ça fait un peu froid dans le dos...
Nous
grimpons tranquillement mais sûrement en évitant les trous et en
répondant aux gens qui nous saluent.
Une rivière en contrebas nous
sert de repère pour la suite qui ressemble un peu à des montagnes
russes.
Si bien que David fait un début d'hypoglycémie juste avant
d'arriver à Bürrel. Tremblements, bâillement, ventre qui grogne :
il faut vite manger quelque-chose. Un petit coin d'ombre servira à
avaler une pêche et des gâteaux avant de remonter en selle.
Il fait
lourd, ça craque derrière nous et le temps alternent avec
éclaircies et averses ce qui n'est pas terrible avec cette chaleur..
K-ways ou pas ?
En
arrivant en ville, nous dévalisons un fast-food (et dire que nous
détestons ça en France...) avec deux Burgers chacun. Repus, je
décide de profiter d'un coiffeur local afin d'éclaircir ma tignasse
pour 1 euros ! Marie, elle, préfère laisser pousser ses
cheveux pour pouvoir les attacher par la suite.
En
sortant finalement de la ville juste après une averse de folie, nous
sommes conviés à boire un coca avec les flics ! Enfin plutôt
les contrôleurs de papiers des camions.
Nous discutons avec les
mains car le plus jeune, Arben, ne parle pas très bien anglais.
Un
panneau annonçant un camping à 15 kilomètres de Bürrel nous fait
de l’œil. C'est ainsi que nous atterrissons dans une mission
catholique où nous sommes les seuls campeurs. Nous négocions le
prix car les religieux demandent deux fois plus cher que notre
premier camping à Shköder.
Klos est
notre ravitaillement avant « the » côte qui nous élève
tout d'abord à 500m nous permettant de basculer dans une autre
vallée.
Les nuages noirs sont de plus en plus pressant derrière
nous, alors nous mettons les bouchées doubles afin de décrocher
notre col à 803m.
En contrebas Bülkize , mais une averse nous
stoppera net à l'abri d'un toit d'une station service où le
pompiste nous accueille dans sa cabane pour qu'on mange notre salade
tranquillement. Nous avons un peu peur lorsqu'il nous propose son lait
congelé dans une bouteille d'eau qui parfume tout le local, euh non
merci !
On fait
un arrêt à la ville pour acheter notre plat favori du soir, c'est à
dire pâte ou riz avec courgette ou aubergine, sauce tomate et
surtout La saucisse. Ici, quand tu achètes des fruits ou légumes
c'est en grande quantité alors ça les fait bien rire quand nous
demandons juste une tomate ou une orange, du coup la plupart du
temps, il ne nous font même pas payer !
Plus nous
nous rapprochons de la frontière Macédonienne, plus les gens sont
riches et moins ils sont accueillants. Mais il nous faut un endroit
pour poser la tente ce soir. Plusieurs essais infructueux nous minent
un peu le moral. Mais un café qui ne paye pas de mine en bord de
route se révélera encore le meilleur pour poser notre tente vers
Maquellarë.
On a
trouvé la combine, si c'est une femme à qui nous devons demander
l'hospitalité, c'est Marie qui s'y colle, sinon c'est moi. On
dormira avec les poules et une vache !
La
nouveauté en Albanie aussi, c'est qu'on aura testé les toilettes
avec la douchette, il faut un temps d'adaptation, mais on s'y fait !
Demain on
passe donc en Macédoine, encore un nouveau pays des Balkans, mais ce
sera encore différent de ce qu'on a déjà vu !
Bonne fête à Marie, continuez de nous régaler à vous lire et regarder les photos de votre périple.
RépondreSupprimerBisous
Régine et Gilles
Merci pour ce souhaitage de fête!! Vous n'avez pas oublié, ça fait plaisir!!. Nous sommes posé dans un petit port de pèche juste avant d'affronter les chaleurs Turques!!! Vivement istanbul , cette gigantesque ville pleine d'histoire où nous allons nous poser quelques jours!
SupprimerCiao
sabai dee mai krap, bonjour, comment ca va en Thaï
RépondreSupprimerสุขสันต์วันเกิดแมรี่ Bonne f^te Marie en thaï.
Au plaisir de vous recevoir bientôt en Thaïlande
Je suis avec plaisir votre blog.
Bisous à tous les 2
Jacques Et Pavanee
Merci beaucoup pour le souhaitage de fête, ça fait trop plaisir!! Et même si la Thaïlande est encore loin pour nous, nous avons hâte de vous voir!!! Merci de nous suivre avec assiduité sur notre blog!!!
SupprimerCiao
C'est drôle de vous lire, vu que nous sommes passés par les mêmes endroits, quelques jours après. Mêmes routes barrées, puis pourries, même portion d'autoroute puis camping religieux, même accueil formidable. Et pourtant ça diffère, c'est normal, on n'a pas bivouaqué aux mêmes endroits ni rencontré les mêmes gens.
RépondreSupprimerEt on n'a pas vu les ours, hélas...
On vous a laissé un long message sur votre blog. C'est vrai que c'est marrant qu'on est pris les même routes. Le berger a du se dire que c'est vraiment une coïncidence de voir autant de vélos se planter sur cette route!! De même pour le camping Barbullush et chez les religieux!!
SupprimerD'un côté heureusement que vous n'avez pas vu les Ours car c'était un peu triste pour eux...
Ciao
Congratulation for your 3000km !! Heureux d'entrendre que votre traversée de l'Albanie vous a reservé beaucoup de bonnes surprises : -) gros bisous à tous les deux
RépondreSupprimerPS: judicieuse décision pour le lait ;-)
Eyh salut les british!!! C'est vrai que ce lait n'était vraiment pas attirant!!! L'Albanie n'a rien à envier à l'accueil turc!! Mais ça c'est une autre histoire!!
SupprimerOn se fait un skype quand vous voulez!!
On a vu que vous rentrez en Bretagne pour souffler un peu!!
Ciao
3000k: la route continue. c'est instructif de passer par cette partie de l'Europe, elle permet de comprendre l'histoire de l'Europe et de se faire une vraie idée de ces pays. C'est bon aussi pour les cuisses!!!
RépondreSupprimerLouis et Armelle
trop de souvenirs... Lezhe et son marché, la fameuse "autoroute" vers les montagnes, bürrel et la route défoncée pour y arriver...tout pareil !! la bonne blague, c'est que Nico a lui aussi fait une hypoglycémie, et ce, juste avant Bürrel !!! héhé.
RépondreSupprimerAllez, je dois rattraper mon retard... vos êtes déjà en turquie. Profitez bien ce de pays magnifique qu'on a adoré !!!
Güle güle !!
Eyh Ciao vous trois, un petit message de la Turquie poour relire votre commentaire. C'est vrai que c'était drole cette hypoglycémie avant Bürrel, je n'ai jamais mangé une pêche aussi bonne à l'ombre des arbres!! lol, Allez vous avez du retard à lire!! Ciao tous les trois; Donnez nosu de vos news!!!
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