La
Géorgie, en compagnie de Frank et Barbara :
Nous
devons chercher un endroit pour poser la tente au plus vite aussitôt
la frontière Géorgienne franchie. Il fait presque nuit et nous
venons de prendre une heure de plus....Heureusement on est dimanche,
ainsi tous les camions sont stationnés sur le côté ce qui nous
laisse une route quasi déserte.
Frank et
Barbara nous dégotent un super lieu de bivouac près de la mer, mais
oubliez la plage de sable fin et les cocotiers, ici c'est plutôt
gros galets et … gros galets !!
Nous
montons assez vite les tentes tant bien que mal grâce à de... gros
galets pour tenir les haubans avant de nous retrouver tous autour des
deux réchauds dans lesquels nous cuisinons une bonne ratatouille !
Réveil
humide et le dos en compote à cause des …. (je vous laisse
deviner!!).
Il fait
beau, la route ne circule pas trop et un convoi de 4 cyclistes se
dirige vers Batumi !
Batumi :
Un
gros gag cette ville qui pue le fric à plein nez ! C'est en
quelque sorte un gros manège, une fête foraine en plus grand.
Nous y
arrivons par une piste cyclable en longeant la Mer Noire et
découvrons avec étonnement des bâtiments tous plus farfelus les
uns que les autres. Ici, un tour avec un manège au 30ème étage,
là-bas, une maison retournée....
Mais
en sortant de la ville, nous découvrons l'envers du décor. Une
circulation anarchique, une route parsemée de trous, des vaches en
plein milieu de la route, des voitures qui chez nous ne passeraient
pas une roue au contrôle technique !
Nous
sortons de cette ville avec, je l'avoue, une certaine appréhension
sur la suite du voyage en Géorgie.
Mais dès que nous bifurquons sur une route secondaire, nous
longeons la rivière en contrebas et c'est beaucoup plus calme.
La
gastronomie georgienne ?
Ah la
Géorgie, ce n'est pas le pays qu'on retiendra pour sa gastronomie !
Pour acheter à manger, il faut déjà trouver une sorte de petite
épicerie. Ensuite c'est un vrai casse-tête, car ici
pas d'étals de beaux fruits et légumes, oubliez tout
ça et recomposez votre épicerie avec un énorme étal présentant
un vaste choix de... bonbons ! Oui, oui des
bonbons !! A croire qu'ils ne mangent que ça ici !
En
fait, nous apprendrons par la suite que les gens disposent
chacun d'un petit jardin chez soi leur permettant de subvenir à
leurs besoins. Mais et nous les cyclotouristes ? Et bien en
cherchant bien, nous dénichions souvent des œufs, des patates, des
oignons...avec lesquels nous agrémentons le riz ou des pâtes !
En
revanche, ils disposent souvent de 2 voir 3 frigos (ils ne sont pas
tout le temps branchés!!) remplis de bières ou de Vodka !!
Nous
avons quand même testé quelques spécialités locales dans les
bistros, mais c'est souvent plein d'huile, de gras, d'ail et
d'oignons, très très dur à digérer !Bon il faut dire aussi
que ce n'est pas cher alors on ne va pas se plaindre !
Bref de
retour sur la route, nous nous faisons inviter pour prendre le café
Géorgien (le même qu'en Turquie) par une petite fille parlant très
bien Anglais, faisant la fierté de la famille !
Le père, lui,
veut nous offrir la chacha, alcool fort local fait à base de raisin.
Nous déclinons son offre car nous n'avons pas trouvé encore de lieu
de bivouac mais un verre ou deux de vin fait maison, ça ne fait pas
de mal !
Ce soir,
nous trouvons un lieu de bivouac près du lit de la rivière. Il
pleut quelques gouttes si bien que David ouvre quelques fois la tente
dans la nuit pour voir si la rivière n'a pas triplé de volume !
Petit
déjeuner au frais avant que le soleil ne pointe le bout de son nez
au dessus des montagnes.
La
question de la vaisselle et de notre hygiène ?
Sur
l'ensemble de notre itinéraire Géorgien, nous avons longé une
rivière la plupart du temps, si bien que nous pouvions faire la
vaisselle chacun notre tour le matin dans l'eau gelée !
Pas de
douches non plus, mais une toilette au gant dans la rivière après
une bonne journée de vélo,ça revigore !!
Nous grimpons tranquillement vers le village de Keda en continuant de
longer la rivière où nous pouvons apercevoir ici et là quelques
anciens ponts en pierre qui l'enjambent.
Arrivés
à Keda, Barbara se renseigne sur l'ouverture des frontières avec la
Turquie mais comme nous disons très souvent et ce qui deviendra
notre slogan : « We'll see !!! ».
Avant de sortir du village, nous tombons sur un groupe de 6
Ukrainiens ayant parcouru le même itinéraire que nous mais en sens
inverse ! Ce sont des « strongers ciclysts ».
Échange de cartes, photos souvenirs, et conseils sur la route à
venir !
Nous profitons d'une vallée très verte que contourne la rivière
pour nous poser le midi ! C'est le temps que prendra la roue de
Frank pour se dégonfler...
En y regardant de plus près, un de ses rayons est aussi cassé mais il veut tout de même rouler jusqu'à notre prochain lieu de bivouac. Ce dernier est assez difficile à trouver mais nous dénichons un coin sympathique pour poser nos 3 tentes !
En y regardant de plus près, un de ses rayons est aussi cassé mais il veut tout de même rouler jusqu'à notre prochain lieu de bivouac. Ce dernier est assez difficile à trouver mais nous dénichons un coin sympathique pour poser nos 3 tentes !
Arrivés
à Khulo, nous sommes invités dans un resto pour prendre le
café, nous nous laissons
finalement tenter par l'Ostri,
une sorte de soupe avec de la viande !
Il faut prendre des forces car après ce village, nous pouvons dire au revoir à l'asphalte, place au chemin tout terrain ! En comparaison, l'Albanie, c'est tip top !
Des camions chargés de foins, qu'on appellera des camions poilus, nous dépassent tant bien que mal en nous klaxonnant, les bus locaux qui tracent leurs routes sans se soucier des passagers si bien qu'on a vu un enfant vomissant sans qu'il ne s'arrête !
Il faut prendre des forces car après ce village, nous pouvons dire au revoir à l'asphalte, place au chemin tout terrain ! En comparaison, l'Albanie, c'est tip top !
Des camions chargés de foins, qu'on appellera des camions poilus, nous dépassent tant bien que mal en nous klaxonnant, les bus locaux qui tracent leurs routes sans se soucier des passagers si bien qu'on a vu un enfant vomissant sans qu'il ne s'arrête !
Et il y a quatre cyclos qui essaient tant bien que mal de grimper
cette route pleine de boue et de caillasse mais le paysage vaut
vraiment le coup. Les couleurs de l'automne sont magnifiques, la
vallée que nous empruntons est parsemées de forêts tirant sur le
jaune orangée !!
Après 1100m de dénivelés positifs, nous trouvons un lieu de
bivouac dans un champ avec l'accord des proprios. Nous fêtons cette
journée en trinquant au Champagne local coupé au soda, car il faut
dire qu'il n'est pas terrible ! Un peu pompette, nous partons
nous coucher en pensant au col qui nous attend demain, 4 bouteilles
de champagne gisant dans l'herbe !
Le lendemain, nous nous réveillons tôt, les vélos sont chargés et
prêts à décoller. De retour sur notre chemin défoncé, nous nous
battons chacun à tracer notre route à travers la caillasse.
Nous ne sommes qu'à 1500m quand nous débouchons sur une vallée où un vent glacial s'engouffre, tout en haut, nous pouvons apercevoir le sommet. Barbara, moi puis Marie et enfin Frank qui préfère pousser son vélo, chacun son combat !
Nous ne sommes qu'à 1500m quand nous débouchons sur une vallée où un vent glacial s'engouffre, tout en haut, nous pouvons apercevoir le sommet. Barbara, moi puis Marie et enfin Frank qui préfère pousser son vélo, chacun son combat !
Nous avions tous fantasmé sur un resto de montagne mais nous devons
nous contenter d'une soupe en sachet avec des pâtes !
Nous descendons aussi « vite » qu'en montant car nous
devons éviter les multiples trous et traverser plusieurs cours
d'eau....
Une forêt aux couleurs rougeoyantes où l'on pourrait s'attendre à voir débouler un loup ou un ours, une vallée où coule une rivière, voici un peu le paysage que nous traversons avant d'arriver à Adigeni où nous posons les tentes.
Barbara et David s'occupent du feu comme de grands enfants ce qui nous permet de rester longtemps dehors à discuter !
Une forêt aux couleurs rougeoyantes où l'on pourrait s'attendre à voir débouler un loup ou un ours, une vallée où coule une rivière, voici un peu le paysage que nous traversons avant d'arriver à Adigeni où nous posons les tentes.
Barbara et David s'occupent du feu comme de grands enfants ce qui nous permet de rester longtemps dehors à discuter !
Nous ferons une pause « geek » le lendemain à
Akhaltsikhe pour donner de nos nouvelles à nos proches car dur, dur
de trouver une connexion internet dans ce pays ! Barbara, quant
à elle, découvre que la frontière, qu'elle envisageait de prendre
pour revenir en Turquie, est fermée... Elle doit revenir un peu sur
ses pas pour passer par un autre poste frontière mais nous restons
encore ensemble pour ce soir.
Frank, le spécialiste, nous trouve un spot de rêve tout en haut d'une colline pour bivouaquer mais quelle galère pour y arriver !
Le jeu en vaut la chandelle car nous pouvons jouir du coucher de soleil, magnifique de même que le lendemain, le lever de soleil est splendide !
Frank, le spécialiste, nous trouve un spot de rêve tout en haut d'une colline pour bivouaquer mais quelle galère pour y arriver !
Le jeu en vaut la chandelle car nous pouvons jouir du coucher de soleil, magnifique de même que le lendemain, le lever de soleil est splendide !
Le
voyage à quatre ?
C'est
la première fois que nous testons le voyage à 4 et aussi
longtemps,puisque nous avons partager presque 1 semaine ensemble.
C'est une autre façon de voyager, où chacun doit apprendre à vivre
avec l'autre, avec ses inconvénients et ses atoûts !
Certes,
nous ne serons pas aller très vite pendant cette semaine passée
ensemble, mais nous avons appris à nous connaître au fil des jours,
et nous formions une bonne équipe, si bien que les adieux avec
Barbara ont été très émouvants.
Nous nous retrouvons donc à trois, avec Frank, à longer une superbe
rivière encaissée aux couleurs automnales avec un petit goût de
nostalgie.
Dernier petit resto ensemble bien gras avant de nous quitter. Frank part en direction de l'Arménie tandis que nous avons décidé de prendre une route longeant les lacs à plus de 2000m d'altitude. Mais nous nous sommes donnés rendez-vous à Tbilissi, la capitale pour un dernier verre avant qu'il ne rentre au pays ! Mais ceci est une autre histoire...
Dernier petit resto ensemble bien gras avant de nous quitter. Frank part en direction de l'Arménie tandis que nous avons décidé de prendre une route longeant les lacs à plus de 2000m d'altitude. Mais nous nous sommes donnés rendez-vous à Tbilissi, la capitale pour un dernier verre avant qu'il ne rentre au pays ! Mais ceci est une autre histoire...
Bonjour,
RépondreSupprimerc'est la première ou seconde fois que je vous écris..mais je vous lis à chaque fois que je reçois des nouvelles..merci pour vos photos..elles me permettent de m'évader..de notre Bretagne où en ce moment il fait 20 degrés; eh oui...
bisous
Isabelle
Isabelle, mais Isabelle qui? On connait pleins d'Isabelle dans notre entourage respectif!!
RépondreSupprimerIci il fait plutôt 30°C même plus avant que les orages n'éclatent au dessus de notre tête!! Nous craignons un peu la chaleur lorsque nous allons reprendre le vélo!
Merci encore du commentaire!
David et Marie en direct de Bangkok!