Difficile
de reprendre le fil de nos aventures après un road trip de 2
semaines en moto à travers les steppes mongoles... Par où
commencer ?
Déjà
connaissez vous bien la Mongolie ?
Peuples
nomades, steppes à perte de vue, chevaux en liberté, troupeaux de
moutons et de vaches, rivières coulant à flots, Gers( ou yourtes en
Russe) disséminées dans cette nature aride.
Entre
1200 et 1300, ce pays a vu ses frontières s'agrandir de la Pologne
jusqu'en Corée et de la Russie jusqu'en Chine. Un nom, Gengis Khan,
la fierté des Mongols, s'est emparé du plus gros empire que le
monde n'ai jamais vu grâce à la bravoure des hordes guerrières
montées sur les chevaux Mongols !
S'en
suit un déclin et une situation économique en chute libre après la
chute du bloc soviétique. Cependant la Mongolie se trouve sur un sol
riche en ressources minérales qui pourraient redresser la situation
économique du pays. Mais c'est sans compter sur l'avidité de ses
puissants voisins Chinois, Russes ou autres grandes puissances
mondiales attendant le moment opportun pour s'approprier ces
ressources.
Bouddhisme,
christianisme, chamanisme se sont côtoyées au fil de l'histoire
mais il perdure un lien très fort envers les éléments de la
nature, la terre, le ciel qui dictent la vie des mongols.
Mais
arrêtons de vous faire attendre, vous n'avez qu'une seule envie,
découvrir les trésors que recèlent les steppes mongoles. Et
comment deux petits bretons ont pu s'en sortir dans ce vaste espace
trois fois plus grand que la France où vivent seulement 3 millions
d'âmes.... ?
Mais
inutile de lire cet article si vous n'êtes pas confortablement
installés dans un rocking-chair avec une tasse de thé et du temps
devant soi, car la longueur de ce récit n'a d'égale que la beauté
de ce qu'on avons découvert en Mongolie !
Nous vous
avions laissé à Ulan Bator, capitale en pleine mutation regroupant
plus du tiers de la population Mongole. Nous y sommes restés 3 jours
afin de planifier notre road trip en moto ainsi que pour prolonger
notre visa Mongol d'un mois, en prévision des vacances en famille !
En moto ?
Comme
nous vous l'avions expliqué dans le dernier article, les terrains
cahotiques et accidentés des pistes n'encouragent pas la reprise du
vélo avec les problèmes de genoux de Marie. Eh bien, nous avons
vite trouvé une autre alternative pour découvrir la Mongolie en
toute autonomie !
Cheke
Tours(http://cheketours.com/), nous aura permis de louer une moto pour deux moyennant
13€/jour. L'immersion dans la culture Mongole passe même par la
marque de la moto (Mustang 150cc), car celle-ci est utilisée par les
nomades dans tout le pays ! Nous avons réutilisé nos sacoches
de vélo afin de charger notre fidèle destrier prêt à affronter
tous les types de terrains.
La sortie
d'Ulan Bator n'est déjà pas une chose aisée quand tu n'as jamais
conduit de moto de ta vie mais après quelques kilomètres le trafic
diminue, les buildings et toutes les infrastructures disparaissent
pour laisser la place à la steppe désertique. A nous la Mongolie !
Le ciel
bleu azur se voile progressivement, un vent de côté s'installe et
me force à ralentir l'allure si on ne veut pas finir dans le décor
dès le premier jour... Nous avions entendu que les conditions
climatiques pouvaient changer rapidement mais pas à ce point là.
En
effet au loin, une tempête de sable se prépare soulevant un immense
nuage jaune/noir n'augurant rien de bon pour nous mais nous
continuons notre progression pensant que le passage dans la vallée
voisine permettra de contrer son avancée.
Raté, en moins de 10
minutes, la voilà sur nous, cinglant nos visages et nos main de ses
milliers de grains de sable, le vent rugissant, nous obligeant à
nous abriter derrière une maison. A quelques mètres de nous, une
carcasse de cheval nous rappelle qu'ici règne la dure et implacable
loi de la nature.
Profitant d'une accalmie, nous poursuivons sur les
derniers kilomètres d'asphalte avant de bifurquer, sur les conseils
du pompiste. Notre GPS indique une route principale entre Bayanhangai
et Bulgan et pourtant nous nous retrouvons sur une piste !
Mais il
se fait tard, nous avisons une Ger au loin pour notre premier
bivouac. On nous avait vanté l'hospitalité Mongole et bien nous
allons être servi !
Nous sommes invités par un nomade et sa
sœur à entrer dans leurs Ger et à goûter notre premier « Sutei
Tsaï », thé au lait salé, plutôt bon ! La sœur part
regrouper le troupeau avec une petite camionnette pendant que nous
baragouinons quelques mots en Mongols tirés de notre lexique.
A
peine les moutons rentrés et parqués dans un enclos qu'une
nouvelle tempête de sable s'abat sur nous. Le nomade nous fait
comprendre qu'il vaut mieux dormir dans la Ger ce soir car notre
tente risque de s'envoler dehors !!
Contrairement aux yourtes que
nous verrons par la suite, celle-ci est très rudimentaire : au
centre un poêle alimenté par des bouses de vaches séchées, un lit
sur la droite, deux fauteuils pour les invités sur la gauche, au sol
des cartons posés à même la terre où nous poserons nos matelas
pour dormir, et c'est à peu près tout ! Le nomade commence à
nous concocter une soupe en pilant de la viande de mouton séchée
avec un marteau (c'est tellement dur, qu'on pensait que c'était des
os au début!). La soupe sera garnie de pommes de terre et de pâtes.
Nous sommes seulement à 100 kilomètres d'Ulan Bator mais déjà
tellement loin, au cœur de la Mongolie !
La
tempête aura sévi toute la nuit, avec des températures fraîches.
Mais au petit matin, un magnifique lever de soleil nous remet
d'aplomb, ainsi qu'un bol de soupe de mouton et nous repartons après
avoir chaudement remerciés nos hôtes.
S'orienter
sur les pistes Mongoles n'est pas une mince affaire car celles-ci
partent dans tous les sens, parfois se rejoignent mais parfois
divergent pour aller dans des directions complètement
différentes.... heureusement notre application OSM nous permet de
corriger régulièrement notre trajectoire. Sauf cette fois-ci où
nous avons dû louper la bonne piste et celle que nous avons emprunté
nous a fait contourner tout un massif montagneux...
Les paysages sont
grandioses, la sensation de liberté immense, c'est ce que nous
sommes venus chercher ici ! La piste s'éloigne de plus en plus,
nous coupons donc tout droit à travers pour rattraper la piste
principale à plusieurs kilomètres de là. Nous nous ensablons une
première fois. Puis, c'est un nouveau trou rempli de sable qui nous
entraîne par terre... Première chute sans gravité, heureusement
nous ne roulions vraiment pas vite et le sable a amorti la chute mais
nous nous rendons compte que nous avons cassé le
pare-buffle...Oups ! Nous redressons la moto (impossible tout
seul) et allons nous poser quelques mètres plus loin pour
pique-niquer et reprendre nos esprits !
Le ciel
est un peu voilé, le froid est cinglant, nous portons toutes nos
affaires chaudes sur nous, et le vent de face n'arrange rien. Vallée
après vallée, la piste longe quelques cours d'eau asséchés avant
de franchir un col où nous retrouvons un soupçon de végétation.
Un camion nous aide à retrouver la piste en direction de Bulgan.
Nous posons notre tente juste à côté d'une Ger
appartenant à une famille de nomades. Nous avons le droit au fameux
thé d’accueil avec quelques biscuits et à nous réchauffer à
côté du poêle après cette longue journée dehors. L'intérieur
est plus aménagé que la yourte d'hier mais la position des meubles
reste identique, la place des invités étant toujours sur la
gauche. La plupart des Ger ont une télé reliée à une parabole et
alimentée par un panneau solaire.
Nous nous
ferons à manger dehors en compagnie des chiens, protégés du vent
derrière la tente et la yourte. Nous aurons même le droit à du
yaourt fait maison offert par la maîtresse de maison, un délice !
Le
lendemain, nous traversons des pâturages où broutent librement des
troupeaux entiers de chevaux sauvages. C'est la saison des
naissances, du coup le bétail a doublé en quantité. Les poulains
trottant croupe à croupe avec leurs mères, s'écartant à notre
passage, les agneaux encore peu rassurés sur leurs petites pattes.
Nous contemplons cette nature à l'état pur où la vie n'a pas
changé depuis des milliers d'années, chose rare dans notre monde
actuel. Difficile de se dire qu'il y a une semaine, nous étions à
Pékin, ville ultra moderne où s'agglutinent 18 millions de
Chinois...
Après
presque 2 jours sur la piste, nous atteignons Bulgan et retrouvons
l'asphalte par la même occasion. On ne peut parler de ville mais
plutôt de gros village, où bizarrement tout est compartimenté, les
rues numérotées, ça contraste avec les grands espaces qui sont
autour. On nous a déconseillé de rester trop longtemps dans les
villes, car c'est là que les gens consomment pas mal d'alcool et
c'est vrai que l'ambiance y est assez bizarre.
Nous ne
ferons donc que les traverser afin de nous ravitailler et y manger le
midi différentes spécialités, buuz (raviolis à la viande de
mouton) et khouchours (sorte de beignets frits fourrés de viande de
moutons, eh oui encore du mouton!!). Il est vrai qu'en Mongolie, les
plats que nous mangeons sont souvent les mêmes, à base de féculents
(pâtes, riz, et parfois pommes de terre) et viande de mouton ou de
vache. Difficile de trouver fruits et légumes dans ce pays au climat
si rude. Alors, on se contente de ce qu'on a et on mange toujours
avec appétit. Ce n'est pas très varié mais ce n'est pas mauvais !
Notre
itinéraire nous amène vers le Nord et nous posons notre tente aux
abords de la rivière Selenge dans un décor de rêve.
Ici, pas de
yourtes mais des petites cabanes en rondins de bois. Nous profitons
de la rivière afin de faire un brin de toilette et une petite
lessive avant de nous faire à manger entourés du troupeau de
moutons !
Nous
sommes en Mai, et la nuit les températures sont encore bien fraîches
(entre 0°C et 5°C). Tous les soirs nous nous couchons donc
emmitouflés des pieds à la tête et ainsi nous dormons bien !
Le décor
change brusquement en franchissant deux cols laissant la place à une
steppe désertique quasi lunaire où seul l'asphalte contraste avec
le paysage. Aux abords d'un col, nous longeons un lac salé.
A la
sortie de Mörön, une nouvelle tempête de sable nous oblige à
trouver un endroit pour bivouaquer au milieu d'un campement de 4 Gers
où on nous offre le traditionnel thé au lait. Le vent se levant, le
grand-père nous invite à poser notre tente derrière la grange.
Marie assiste à la traite des vaches en compagnie de la mère de
deux petits bambins ! Ils nous offrent un pot de lait
fraîchement tiré que nous boirons avec plaisir en contemplant le
camp de yourte sublimé par la lumière du soir.
Nous
approchons du lac Khovsgöl mais nous bifurquons sur une piste afin de
longer le lac Erhel, plus petit. Le paysage est à couper le souffle
et profitant d'une petite pause, deux Mongols, le fils et le père
nous rejoignent en moto et nous invitent à partager un bol de thé
dans leur minuscule abri.
Le contact passe bien, nous échangeons
quelques mots et avant de partir, ils proposent à Marie d'essayer
leur cheval ! Superbe rencontre, de bons souvenirs qui resteront
longtemps gravés dans nos mémoires...
Avant de
retrouver l'asphalte, nous roulons un petit moment sur la partie
asséchée du lac, ce n'est pas le Salar d'Uyuni mais l'ambiance y
est !
Direction
le Nord et l'un des plus grands lacs de Mongolie. Une petite pause à
Hatgal où nous nous faisons accueillir par une joyeuse compagnie de
professeurs en vacances, assez imbibés par la vodka ! Nous
aurons aussi droit d'y goûter, nous n'avons pas tellement le choix
en fait, même si on préférerait un bon thé chaud !
20
kilomètres de piste plus tard, nous nous retrouvons face au lac
entièrement gelé. Quel spectacle...On en reste sans voix devant
cette immensité. Nous trouvons un endroit pour poser la tente non
loin de la banquise et profitons des derniers rayons de soleil pour
improviser une douche solaire et une petite lessive.
1h du
matin, le vent se lève ce qui n'augure rien de bon et en effet une
tempête de neige s'abat sur nous pendant une bonne partie de la
nuit. Nous devons taper régulièrement les parois de la tente afin
que la neige ne s'accumule pas dessus.
A 6h, la
neige a cessé de tomber, 30 centimètres de neige obstrue
l'ouverture de la tente mais lorsque nous passons la tête dehors, un
spectacle grandiose nous attend. Un décor surnaturel saupoudré de
neige avec un superbe lever de soleil...
Nous
avons juste le temps de déneiger la moto et les pourtours de la
tente qu'un épais brouillard givrant nous recouvre, nous
« obligeant » à pousser la grass'mat'.
A notre réveil,
le ciel est de nouveau bleu et la neige commence à fondre autour de
nous, ouf, on ne va pas rester coincé là toute la journée !
On prend le petit déj' dans ce décor de rêve, entouré de yaks, en
attendant que la neige fonde davantage afin qu'on puisse remonter sur
la piste principale sans trop de difficultés malgré quelques
dérapages !
Nous
reprenons la même route que la veille jusqu'à Mörön où nous
continuons plein Sud pour 3 jours de pistes.
Nous
poserons notre tente dans une vallée près d'une yourte tenue par
deux jeunes frères. Le contact froid au début se détend par la
suite et nous sommes conviés à manger avec eux, un plat de pâtes
qu'il façonne devant nous.
L'un d'entre eux parle quelques mots
d'anglais, mais ça reste très limité. Nous aussi, jour après
jour, nous apprenons quelques mots de mongols, ce qui facilite la
communication, même si c'est très basique ! Le mongol est
beaucoup plus accessible à apprendre que le Chinois ou les pays
d'Asie du Sud-Est car il n'y a pas de tons, c'est plus phonétique,
nous sommes donc beaucoup plus en contact avec les gens, et c'est
très plaisant !
Dans la
soirée, nous donnerons le biberon à deux agneaux dont la mère est
morte... Vers 22h30, le plus jeune des frères part sur son cheval au
grand galop pour ramener les troupeaux. Il faut séparer les jeunes
yacks de leurs mères afin de les mettre dans un enclos pour la nuit.
Les
parents sont de retour de la ville, nous partageons un bol de yaourt
avant d'aller nous coucher dans notre tente.
Nous
continuons notre avancée à travers les pistes mongoles, passons un
nouveau col et atterrissons dans une vallée aride où nous mangerons
notre soupe, au milieu de nulle part !
Avant
d'arriver au village suivant, nous traversons une zone marécageuse
où il faut bien choisir son chemin, nous suivons une moto devant,
mais malgré tout, nous nous embourbons. Je mets les gazs, Marie
pousse la moto et nous nous en sortons !
Nous nous
arrêtons à Shine-Ider pour faire quelques provisions. C'est
l'occasion, comme souvent lorsqu'on s'arrête, d'un check-up intégral
de la moto effectué par les mongols sans qu'on ne demande rien !
C'est bien pratique car nous ne connaissons rien en mécanique moto
et pouvons ainsi repartir tranquille ! Cette fois-ci les
villageois nous indique que nous avons perdu un boulon tenant le pot
d'échappement, heureusement qu'ils ont l’œil ces mongols !
Réparation faite, nous roulons quelques kilomètres hors de la ville
avant de demander l'hospitalité à une famille.
Lorsque
nous demandons l'hospitalité aux gens, nous arrivons toujours avec
un petit cadeau pour les remercier (biscuits, friandises...), cela
fait partie de la tradition et c'est la moindre des choses !
Le
montage de la tente est supervisé par toute la famille. Une fois
qu'ils sont bien sûr que tout est bien amarré et que nous dormirons
bien, nous sommes invités à boire le thé et à manger des
Khouchours !
La
journée du lendemain commence par l’ascension du col Zoologiyn sur
une piste cahotique avant de plonger vers Jargalant où nous
partagerons un verre de thé avec les flics du village.
A proximité
de la ville, nous profitons de la rivière pour remplir nos gourdes
et nous faire un shampooing (après une semaine, ça commence à
gratter!).
Les
difficultés s'accentuent par la suite. En effet, notre premier
passage d'une rivière nécessite de passer sur un pont très étroit
et sans barrières.
Heureusement deux nomades à cheval s'arrêtent à
notre hauteur et nous proposent de passer la moto à notre place, ce
qu'on accepte sans hésiter !!
Mais ce
n'est que le début des hostilités car un deuxième passage à gué,
cette fois-ci sans pont, sera assez difficile à surmonter !
S'en suit une énorme plaque de neige barrant la piste sur 100m où
Marie m'aidera à pousser la moto... Après cette folle journée et
aucune Ger habitée à l'horizon, nous décidons de poser notre
tente non loin d'un campement de nomade vide. Nous n'avons rencontré
personne de l'après-midi et pensons être seuls dans cette vallée
isolée mais une moto sortant de nulle part vient à notre rencontre
pour voir ce qu'il se passe, ils sont partout ces mongols !
La
tente montée, le ciel chargé de gros nuages noirs et le vent se
levant, nous nous dépêchons de nous faire à manger avant de filer
dans nos duvets.
Marie
s'improvise motarde en herbe avant de filer vers le Lac Terkhin
Tsaagan Nurr encore gelé. Nous pensions retrouver l'asphalte, mais
non ! La route est en construction ce qui est encore pire que la
piste !
C'est très joli mais nous ne nous attardons pas trop
car nous y reviendrons avec la famille de Marie dans 3 semaines !
Le temps de manger à Tariat et nous redécollons sur du superbe
asphalte le long d'un petit canyon.
Dans la
soirée, nous nous dirigeons vers un campement de 3 Yourtes, non loin
de la route où nous sommes vite conviés dans chacune des Ger afin
de partager un petit verre de thé. L'accueil est très chaleureux.
Ils nous font comprendre que l'on peut prendre des photos à
condition de leur envoyer par la poste.
Nous leur expliquons que nous
pourrons revenir les voir pour leur apporter les photos puisqu'il est
prévu que nous repassions par là avec la famille de Marie d'ici
quelques semaines ! Ils sont très contents, le rendez-vous est
pris ! Un des nomades nous offre la chance de monter son cheval
avant de regrouper le bétail et d'aller nous coucher !
Notre
route nous mène ensuite jusqu'à Tsetserleg avant de bifurquer sur
une piste vers Battsengel permettant d'éviter un gros détour, et
puis, nous, on aime bien la piste ! Après avoir traversés une
longue plaine sans fin sur une piste « mi-cailloux »,
« mi-tôle ondulée », notre chemin se heurte à un
ENORME passage à gué : 3 bras de rivière nous barrent le
chemin, nous sommes dégoûtés et nous n'avons vraiment pas envie de
faire demi-tour, en même temps on est vraiment pas chaud non plus
pour traverser cette rivière qui semble infranchissable..
Par
chance, un nomade avec son fils arrive en moto, il nous indique que
le chemin est bien par là et il commence à enfiler ses cuissardes
pour passer la rivière. Nous comprenons qu'il va nous aider à
traverser la rivière et qu'il reviendra chercher notre moto pour la
faire passer de l'autre côté. Quelle chance ! Nous déchargeons
la moto et commençons à traverser pieds-nus.
Après 3
allers-retours pour nous aider à transporter nos sacoches, nous
comprenons qu'il ne va pas ramener notre moto mais que c'est à moi
de le faire... Il ne me laisse pas le choix, j'embarque pour un
dernier trajet derrière lui, avant de traverser moi même en moto
les 3 bras de rivière... Je ne fais pas le malin mais en suivant ses
traces, tout se passe au mieux !
Nous le remercions, sans lui,
nous n'aurions jamais osé passer ici, nous lui proposons un peu
d'argent pour son aide mais il n'en veut pas, nous donnerons donc un
paquet de bonbons à l'enfant avant qu'ils s'en aillent.
Quant à
nous, nous reprenons nos esprits par une bonne douche dans la
rivière ! Quelques mètres plus loin, nous posons la tente au
milieu d'une superbe vallée à côté d'une Ger où les nomades
jouent à une sorte de Domino-Poker.
Un superbe coucher de soleil
clôture cette journée riche en émotions !
Le matin,
avant de partir, nous assistons au coupage de crins des chevaux. Pour
ce faire, ils les attrapent avec une sorte de lasso, exercice assez
périlleux, impressionnant !
La piste
se transforme en tôle ondulée / sable jusqu'au Lac Ogiy où nous
apercevons des traces de pneus de vélos! Nous suspectons fortement
qu'elles appartiennent à nos deux amis cyclos Français
Intothewheels (http://www.intothewheel.com/) ! En effet après avoir récupérés l'asphalte,
nous les retrouvons au beau milieu d'une steppe désertique, la
surprise est totale et nous fêtons ces retrouvailles par un superbe
bivouac près d'une rivière.
Malheureusement la pêche y est
impossible mais ça ne nous empêchera pas de passer une chouette
soirée !
Il est
l'heure de se dire au revoir, nos routes continuent dans la même
direction mais nous ne roulons pas à la même vitesse, même si on
ne dépasse pas les 60 km/h avec la moto. Nous poursuivons donc tout
droit vers Ulan Bator, sous une chaleur écrasante. Il fait maintenant plus de 35°C, le soleil brûle, alors qu'il y a quelques jours il neigeait, ce pays est dingue!
Nous passons une dernière nuit à 1h de la
capitale, un peu à l'écart de la route, près d'une Ger tenue par
trois jeunes frères qui s'occupent d'un troupeau de chevaux.
Le
lendemain matin, nous voilà de retour à la capitale, des paysages
et des rencontres pleins la tête ! Encore une fois, nous
n'étions pas en vélo, mais cette expérience de découvrir la
Mongolie en moto a été magique ! Nous rendons avec tristesse
notre fidèle monture, avant de retrouver notre guesthouse pour un
« lessivage » intégral, mais on n'avait pas prévu qu'il
y aurait une coupure d'eau chaude pour plusieurs jours... décidément
pas facile de se laver en Mongolie !
La suite
très bientôt pour une immersion totale dans la vie de nomades !
Wouahou !! Je crois que c'est le plus bel article que vous avez pu écrire sur ce blog ! Même si les autres étaient déjà au top niveau !!!
RépondreSupprimerVa falloir qu'on rivalise dans le prochain article ... et ça ça va pas être de la tarte !!!
J'ai vraiment hâte de voir tous ces paysages !
A dans 3 jouuuuuuurs à peine !! ;-)
Bisous !
Anne-Laure
Anne-Laure a raison, c'est un très beau reportage qu'on vient de lire, avec en prime de belles photos, et nous aussi on a hâte de vous voir tous les 5 dans la steppe Mongole. Les paysages ont l'air magnifiques et nous font rêver. Je pense que Jean, Guylaine et Anne-Laure ne vont vraiment pas regretter de vous rejoindre. Bonnes retrouvailles à tous les 5 et bonnes ballades. On vous embrasse.
RépondreSupprimerRégine et Gilles
into the wild: effectivement, c'est un long roman. Tu rivalises avec Yann. Nous le lirons demain soir. Nous finissons les derniers préparatifs pour Nouméa. Si on vous survole, on vous fera un petit coucou.
RépondreSupprimerLouis et Armelle
Bonjour de Bordeaux,
RépondreSupprimerJe vous suis depuis qq mois avec plaisir et intérêt pour vos écrits et vos photos d'autant que cela me permet de re-voyager dans certains pays...
Comme la Mongolie où j'étais l'an dernier...Voyage extraordinaire dans ce pays magnifique par ses paysages et l'hospitalité de ses habitants
Bonne route et continuez à nous faire voyager
A bientôt
Marie Agnès
Bonjour!
SupprimerQuelle surprise de recevoir un commentaire d'une personne que nous ne connaissons pas!! Mais qui es tu Marie Agnès?En tout les cas merci, ça nous fait chaud au coeur! En effet la Mongolie a été pour nous un gros gros coup de coeur durant ce voyage et pourtant on en a vu!!
L'hospitalité, les paysages, la rudesse du pays. Quel choc!
Alors peut être à bientôt si tu vois ce message!
Ciao!
David et Marie
Bonjour et merci de votre réponse...
SupprimerJe suis maintenant à la retraite....je continue donc à voyager....
Très attirée par l Asie...je suis déja allée dans certains pays où je vous ai suivi...Chine(bravo pour ce que vous y avez vécu)Birmanie, Viet Nam ,Mongolie, Cambodge.....Turquie....
Je vais continuer de vous lire avec beaucoup d'intérèt pour votre suite et particulièrement votre séjour en Mongolie
A bientôt et Merci
Marie Agnès
Bonjour,
RépondreSupprimerJe vous suis depuis le début et c'est super de pouvoir partager votre aventure ! Mention spéciale pour votre reportage sur la Mongolie : magnifiques photos, commentaires très enrichissants et instructifs, découverte de la population locale... (surtout que la Mongolie, je ne connais pas du tout). Etant une collègue de Guylaine, je sais qu'elle est sur le point de vous rejoindre avec Jean et Anne-Laure : alors je vous souhaite plein de bonheur pour ces retrouvailles qui, je pense, seront hyper émouvantes ! Profitez bien de cette aventure tous les 5 et je guetterai le blog pour avoir de vos nouvelles, et notamment de Guylaine. Un grand merci pour tout. Chantal
Merci pour la mention spéciale et pourtant c'est notre article le plus long. Mais les gens ont du ressentir le coup de coeur que nous avons pu avoir pour ce pays! Nous retrouvons les parents de Marie demain pour le voyage de leurs vies!! En tout les cas Guylaine est prête!!!lol
SupprimerLe prochain article sera rédigé par eux normalement, de toute façon ils n'auront pas le choix!!
Allez merci encore de ta fidélité, ça nous fait vraiment plaisir!
Kenavo!
David et Marie
Merci pour ces belles photos et ce bel article ! Les valises sont bouclées et on arrive demain!!!!!!!! Que du bonheur de. vous retrouvez Apres une annee de séparation! On a hate de vous serrez dans nos bras et de voir le beau périple que oui nous avez concocté ! Alors dans quelques heures rendez vous en terre inconnue ..... Gros bisous. papa et maman
RépondreSupprimerEh oh, ça va pas ça ! Si vous vous mettez à faire des articles aussi longs que les nôtres, nos lecteurs communs ne vont plus avoir le temps de rien faire d'autre que lire...
RépondreSupprimerCeci dit, on est contents (très) de voir que la moto pour remplacer le vélo, c'est possible. C'est sûr que pour la tendinite c'est mieux, pour le popotin fragile aussi, et ça permet de faire bien plus de kilomètres tout en faisant également de chouettes rencontres.
Et bravo pour les sacoches Ortlieb sur la moto, c'est de l'inédit !
Supprimer